Le président de l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC), Chawki Tabib, propose ainsi un plan d’action pour des élections transparentes.
M. Tabib affirme que l’Instance supérieure pour les élections, la Cour des comptes et des organisations nationales et internationales ont relevé des dysfonctionnements, durant les élections de 2011 et 2014. Et ce, lors de son mot d’ouverture, dans le cadre d’une journée d’étude consacrée à la transparence des élections.
Et de citer comme principales défaillances : – le financement douteux de quelques campagnes électorales qui ne respectent pas les règles de transparence; – des financements étrangers identifiés comme tels par les organismes de contrôle; – l’instrumentalisation des médias pour mener les campagnes électorales.
De plus, M. Tabib confirme les cas de falsification de signatures de plusieurs citoyens pour la Présidentielle. Mais aussi, l’utilisation des ressources de l’Etat au profit de certains candidats ou de quelques listes. Par ailleurs, Chawki Tabib déclare que quelques partis ont instrumentalisé les lieux de culte pour mener à bien leur campagne électorale. Il s’indigne de constater que les autorités de tutelle ne réagissent face aux contrevenants. « Ce qui a favorisé l’esprit d’impunité », précise-t-il.
Par ailleurs, Chawki Tabib estime que si les prochaines élections avaient lieu dans ces conditions. La corruption et l’argent sale deviendraient des traditions bien ancrées. Dans ce cas de figure, les lobbys auraient la mainmise sur les urnes.
Ainsi, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption propose un plan pour tenir des élections transparentes et loyales.
Une recette pour tenir des élections transparentes
- Coordonner entre les différents intervenants pour vérifier la légitimité des sources de financement des campagnes électorales;
- Fournir un climat sain pour la tenue des élections;
- Annuler les résultats des listes électorales qui ne respectent pas les règles de financement;
- Mobiliser La Banque Centrale de Tunisie et le Ministère des Finances. Et ce, en vue de mettre en place les mesures nécessaires empêchant le financement étranger;
- Soutenir la HAICA afin qu’elle puisse imposer les sanctions nécessaires sur les médias qui transgressent les principes de neutralité;
- Détecter les tentatives d’influencer les électeurs et le non-respect du silence électoral, grâce à la société civile;
- Conserver la neutralité des lieux de culte, de l’administration et des médias.