C’est une première diplomatique maghrébine! La Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie, Etats parties à la Convention de 2003 de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ont déposé hier auprès du Secrétariat de la Convention, un dossier commun intitulé « Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du Couscous ». Et ce, en vue d’une inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
Cette étape constitue la première pierre pour l’inscription de ce savoir identitaire riche en symboliques.
Le couscous détient aussi des références historiques, sociales et économiques dans les pays maghrébins. C’est un long et laborieux travail des experts maghrébins que ce dépôt couronne. Ces derniers sont soutenus par les ministères de la Culture des quatre pays, ainsi que les structures en charge de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine.
Le Couscous ainsi que les savoirs, savoir-faire et pratiques, qui y sont liés, constituent une composante évidente de l’identité maghrébine. Ce plat, fortement présent dans les traditions culinaires de toute la région, est présent dans les moments de joie comme dans les moments de deuil. Celui du riche comme du démuni. Celui de la ville comme de la campagne.
Du sud de la Mauritanie jusqu’à la Méditerranée, ce plat à base de semoule, s’exprime de manières diverses et variées. A la viande rouge, viande blanche, aux légumes ou au poisson comme en Tunisie, cet élément de la culture immatérielle du Maghreb est aujourd’hui présent dans toutes les grandes tables du monde.