La démission du président Abdelaziz Bouteflika et la révolution algérienne n’impacteront pas la Tunisie. C’est ce qu’affirme Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique (CARAPS) à Genève, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Riadh Sidaoui a affirmé par ailleurs qu’étant donné que la Tunisie est une démocratie, elle ne sera pas impactée par ce qui se passe en Algérie. Quant à la situation sécuritaire, il affirme que l’armée algérienne maîtrise parfaitement la situation sécuritaire. Par ailleurs, notre interlocuteur a fait savoir que la révolution pacifique en Algérie provoquera des interrogations auprès des dictatures.
Les peuples arabes qui subissent le joug de la dictature ont compris qu’un changement pacifique est possible. Le discours des dictateurs arabes, qui tirent la carte du chaos et de la destruction de la Syrie et de la Libye pour endiguer la révolution de leur peuple, ne pourra plus leur servir. La révolution algérienne est unique explique-t-il. « Elle a eu lieu sans aucune victime et sans aucun événement dangereux », lance-t-il. Ainsi, il prévoit le déroulement des élections dans une situation normale, dans trois mois.
Le politologue affirme que l’éjection de Bouteflika du pouvoir est un processus qui a commencé le 22 février. Il s’est déclenché à cause de trois facteurs. Le premier facteur est la radicalisation de l’opposition qui revendique le départ de Bouteflika. Notre interlocuteur a affirmé que l’opposition ne revendique pas des réformes uniquement. Elle revendique, entre autres, le départ de président. De plus, l’armée s’est mobilisée à coté du peuple algérien et est sortie de sa neutralité. Enfin, la division du parti politique de Bouteflika (FLN) a profité à la situation.