Le Bureau de la Chambre Nationale de l’Industrie Pharmaceutique (CNIP – UTICA) appelle à la mise en place d’un certain nombre de réformes.
Lors d’une réunion avec la ministre de la Santé, le Bureau de la CNIP a revendiqué l’accélération et l’amélioration des textes réglementaires régissant les études de bioéquivalence. Et ce, afin notamment d’encourager l’installation de nouveaux centres de bioéquivalence tunisiens. Le Bureau revendique également la clarification des critères d’agrément des centres de bioéquivalence étrangers. La Chambre affirme que ces revendications sont indispensables « pour permettre à l’industrie pharmaceutique tunisienne de se développer davantage ».
La Chambre réaffirme son adhésion « à toute action d’inspection et de contrôle nécessaire pour préserver l’industrie locale et le médicament tunisien ». Pour rappel, le ministère de la Santé a récemment effectué une inspection auprès d’un centre de bioéquivalence étranger ce qui lui a permit de constater un certain nombre d’irrégularités.
D’après la même source, l’industrie pharmaceutique assure 62% en valeur et 77% des besoins en médicaments vendus dans les pharmacies tunisiennes, affirme la CNIP.
La CNIP affirme que cette industrie lutte contre la pénurie des médicaments en Tunisie. En effet, 64% des médicaments fabriqués localement sont des génériques.
Par ailleurs, l’industrie pharmaceutique tunisienne mise, en autres, sur l’exportation. En effet, 17% de la production s’exporte en Europe, au Moyen orient, en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne. Ainsi, ces produits bénéficient des contrôles et agréments nécessaires des autorités de santé nationales et internationales.
Cependant, la qualité des structures des différentes industries pharmaceutiques tunisiennes permettrait d’atteindre des niveaux de couverture avoisinant les 75% et des niveaux d’exportation de 35%. Cependant, cela demeure tributaire de la mise en oeuvre d’une série de réformes, en collaboration avec les autorités de tutelle.