Les professionnels du secteur laitier en Tunisie suspendront leurs activités pendant trois jours les 18, 19 et 20 avril 2019. Ceci, en guise de protestation contre la situation du secteur.
En effet, ce mouvement de protestations est mené conjointement par l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
En effet, les producteurs, distributeurs et collecteurs revendiquent l’alignement du coût à la production, à la collecte et à la distribution sur le prix du carburant. D’après les deux organisations, la révision à la hausse du prix du carburant a impacté négativement les bénéfices des professionnels du secteur. Ainsi, ils revendiquent une augmentation de 100 millimes au niveau de la production et de 70 millimes au niveau de la collecte et de la distribution.
Poids de secteur laitier dans l’agriculture
Par ailleurs, la filière du lait ne compte pas moins de 112.000 éleveurs pour la plupart (82.8%) de petits éleveurs possédant de 1 à 5 vaches. Ils accomplissent 40% des journées de travail dans le secteur agricole. Ils contribuent à hauteur de 11% dans la valeur de la production agricole. La transformation du lait et de ses dérivés représente 7% de la valeur des industries alimentaires. Cette industrie est forte de 45 unités dont 11 spécialisées dans le lait avec une capacité de 4.2 millions de litres/jour, 8 dans le yaourt, 2 dans le séchage et 25 dans les fromages.
La production totale s’élève à 1.413 millions de litres par an. La partie traitée et transformée par les unités industrielles est de 995 millions de litres par an. La consommation annuelle par tête d’habitant est passée en Tunisie de 83 litres par personne en 1994 à 110 litres par personnes en 2017. Elle reste insuffisante par rapport à la moyenne européenne qui est 250 litres par tête d’habitant.