Selon une enquête réalisée par l’Institut national de la consommation (INC) en décembre 2018, 27% des ménages tunisiens, soit 757 familles, considèrent que l’endettement est une nécessité, au vu de la détérioration du pouvoir d’achat.
Ainsi, 27% des ménages sondés estiment que l’endettement constitue un problème difficile à résoudre. Contre 20% qui le considèrent comme une solution pour l’amélioration de la qualité de vie.
La même source dévoile que 20% de ces ménages ont recours à l’endettement afin de rembourser des anciennes dettes. Et entrer par conséquent dans le cercle vicieux de l’endettement.
En outre, 30% des ménages sondés se déclarent certains de s’endetter de nouveaux et 28% sont prêts à s’endetter. Contre 30% qui affirment qu’il n’est plus possible de s’endetter.
D’autre part, chez 80% des Tunisiens, soit entre huit et dix ménages, le taux d’endettement en Tunisie est en hausse.
INC : pourquoi s’endetter ?
L’INC relève que les dettes des Tunisiens sont orientées principalement vers les dépenses quotidiennes. Suivies de l’aménagement des maisons, des dépenses consacrées à la santé et l’éducation. Et au dernier rang figure le financement des projets. Toutes ces dépenses accaparent 61% du total des dettes en 2018, contre 34% une année auparavant.
Néanmoins, l’enquête précise que le paiement des dettes demeure stable, représentant 36% du salaire mensuel. Par ailleurs, 39% des ménages sont en cours de paiement de leurs dettes, avec un taux moyen de 47% du salaire.
Il est à noter que l’enquête de l’INC est effectuée sur un échantillon de 3015 chefs de familles ayant recours à des crédits bancaires. Ces crédits bancaires ont atteint 24 milliards de dinars en décembre 2018, soit en hausse de 127 % par rapport au mois de décembre 2010.