Il est impossible de réaliser les conditions du FMI dans la situation actuelle en Tunisie. C’est ce qu’estime l’expert-comptable, Nabil Abdellatif, lors de son intervention sur un plateau télévisé.
Ces conditions sont, entre autres, la maîtrise de la masse salariale par rapport au PIB, la restructuration des entreprises publiques; mais aussi, l’amélioration du climat des affaires, la levée progressive de la subvention sur le carburant, etc. Et tout en affirmant que les conditions du FMI demeurent difficiles à exécuter, il indique qu’il est toujours possible de renégocier avec l’institution financière, sur de nouvelles bases.
A cet égard, M. Nabil Abdellatif considère qu’il suffit de donner de nouveaux arguments pour relancer les négociations. « Les recommandations du FMI ne sont pas inchangeables; surtout que cette institution financière a causé des problèmes dans plusieurs pays », proteste-t-il. Dans ce cadre, il rappelle que le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie ont entamé en 2013 les négociations avec le FMI. Puis en 2016, et le gouverneur de la BCT et le ministre des Finances de l’époque ont endetté le pays, en signant sur des conditions impossibles à réaliser. Alors qu’ils savaient que la Tunisie ne pouvait pas mettre en place les réformes exigées… Recourir au FMI était une démarche injustifiée et nous subissons jusqu’à aujourd’hui ses répercussions négatives », continue-t-il.
Nabil Abdellatif rappelle l’origine du mal
L’origine du problème selon lui est l’octroi de la priorité à la politique depuis le début de la transition démocratique. « A un moment où la discussion portait sur la politique, les tractations et les débats identitaires, il n’était pas facile d’aborder le sujet économique », précise-t-il.
Puis, « suite à la fin du règne de Ben Ali, on espérait la réalisation de deux points de croissance supplémentaires », se rappelle-t-il. Et grâce à ses deux points de croissance, il aurait été possible de répondre facilement aux revendications sociales; notamment celles qui concernent la lutte contre le chômage. « Mais les Tunisiens étaient pris par le tourbillon révolutionnaire. De ce fait, il n’était pas possible de se faire entendre », regrette-t-il.
Par ailleurs, l’expert-comptable estime que 2019 est une année difficile, puisqu’il s’agit d’une année électorale. « A chaque fois que les réformes tardent à se mettre en place, la situation devient de plus en plus catastrophique », prévient-il.
« Il est inutile de remporter des élections pour gouverner un pays en situation économique catastrophique. Les prochains Président de la République et Chef du gouvernement trouveront devant eux une situation économique pénible. C’est le moins que l’on puisse dire… Car ils feront face à une fièvre revendicative interne et des engagements économiques internationaux à honorer. Tels la dépréciation du dinar, l’endettement, la faiblesse note souveraine et d’autres problèmes », lance-t-il.
Enfin, l’intervenant recommande le lancement d’un nouveau pacte et dialogue économique. Son aboutissement conduirait à un programme pour le sauvetage de l’économie, sur lequel tous les intervenants seront d’accord.
Désolé l’analyse de Nabil ABDELLATIF est superficielle qui ne fait pas avancer le pays mais acceptable dans un pays perdu comme la Tunisie. Si Monsieur Abdellatif veut parler du role du FMI, il faut qu’il fasse un travail de synthèse plus approfondu. Je lui recommande et à Monsieur HAMZA marzouk de lire mon modeste article publié en 2013 dans l’économiste maghrebin et qui traite du sujet de l’endettement et du FMI d’une façon documentée. Quand à ses 2 derniers paragraphes, il recommande comme d’habitude des réunions et des commissions pour mieux faire du surplace.