La Fédération générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique relevant de l’UGTT affirme son refus catégorique de « toutes les réformes imposées à l’université tunisienne ». Elle ne cache pas son inquiétude quant à la suspension des cours dans un certain nombre d’établissements universitaires.
Dans un communiqué rendu public, hier 16 avril, la fédération a pointé les dernières dispositions de la réforme de l’enseignement supérieur. A savoir, l’unification des licences
(licence fondamentale / licence appliquée), le cursus de licence et mastère des sciences de l’éducation « qui menace les sciences humaines et sociales dans les universités tunisiennes » et l’annulation du concours du CAPES.
Faisant allusion aux protestations de l’Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (IJABA), la fédération s’indigne des agissements du syndicat minoritaire.
Dans ce communiqué, signé par le secrétaire général de la fédération Houcine Boujarra, il s’indigne des violences subies par les militants de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), devant le siège du ministère de tutelle, en date du 10 avril.
De ce fait la fédération a appelé tous ses adhérents, ouvriers et syndicats de base à manifester et protester contre la suspension des cours au sein des établissements universitaires.
Contacté par leconomistemaghrebin.com, le conseiller auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Driss Sayah confirme que dans 72 établissements universitaires, les enseignants d’IJABA n’ont pas permis à leurs étudiants de passer les examens prévus.
Par ailleurs, il affirme que le ministère adopte toujours le choix du consensus et du dialogue. D’après lui, au cas où le syndicat s’obstinerait à boycotter les examens, des solutions pédagogiques seront mises en place. Il évoque la possibilité de réussite avec crédit, dans le cadre du régime LMD ou de ne pas compter la note de l’examen.