Le gouvernement du Canada a annoncé qu’il est prêt à augmenter temporairement sa souscription à son capital exigible à la BAD. Cette augmentation pourrait aller jusqu’à 1,1 milliard de dollars.
Le capital exigible fait office de garantie pour les actionnaires, à qui la Banque africaine de développement peut faire appel, si besoin, pour faire face à ses obligations sur fonds empruntés.
« Le Canada est décidé à faire en sorte que pas moins de la moitié du total de l’aide bilatérale au développement soit consacrée à l’Afrique subsaharienne d’ici à 2021-2022 », a précisé le 12 avril Maryam Monsef, ministre du Développement international et ministre des Femmes et de l’Égalité des genres du Canada.
Renforcer la notation triple A de la BAD
Pour le président de la Banque, Akinwumi Adesina, « l’engagement et le soutien du Canada représentent un énorme coup de pouce à l’institution. La Banque sera en mesure de renforcer sa notation triple A et d’augmenter les prêts qu’elle octroie à ses pays membres parallèlement aux discussions en cours entre tous les actionnaires en vue d’une augmentation générale du capital ».
Lors d’une réunion bilatérale de suivi, Maryam Monsef et le président Adesina ont discuté des valeurs et des intérêts communs en matière d’égalité des sexes et d’amélioration de l’accès des femmes aux financements, ainsi que des enjeux relatifs au changement climatique et aux énergies renouvelables.
Actionnaire du Groupe de la BAD depuis janvier 1983, le Canada a participé à toutes les augmentations générales de capital de la Banque.
Au 30 juin 2018, le capital total souscrit par le Canada s’élevait à 3,5 milliards de dollars américains, dont 252 millions de dollars versés et 3,22 milliards de dollars en capital exigible. Le Canada figure ainsi au 4e rang des pays membres actionnaires non africains de la BAD.