Le climat de pression sur les journalistes s’accentue de plus en plus. C’est ce qu’affirme RSF. En effet, Reporters sans frontières a enregistré la situation des journalistes dans 180 pays. L’ONG publie son rapport annuel en ce mercredi 25 avril, dans lequel elle affirme son inquiétude d’un nouveau recul de la liberté de la presse en Europe.
Comme chaque année, Reporters sans frontières (RSF) dresse un classement mondial de la liberté de la presse. La Tunisie est classée 72e sur 180 pays dans le classement mondial 2019. Elle gagne 25 places en l’espace de deux ans (97 en 2017).
Selon RSF, la Tunisie fait figure de « bon élève » dans le nouveau classement. En effet, elle maintient le même classement 72 par rapport à l’année précédente. Alors que la Tunisie se classait 138ème en 2013.
Mais RSF souligne que « l’affermissement de la jeune démocratie tunisienne ne garantit pas encore une totale liberté de l’information. »
Ainsi, en 2018, la société civile et les ONG internationales pointaient du doigt l’absence d’un nouveau cadre légal relatif au secteur médiatique. Car, l’un des piliers du processus démocratique est l’appui à la liberté de l’information.
Notons qu’à l’exception de la Tunisie, les autres pays du Maghreb multiplient les procédures judiciaires contre les rédacteurs en chef ou les directeurs de média. L’Algérie est classée 141ème, la Libye 172ème et la Mauritanie 97ème.
Quant au Maroc, il est classé 135ème. RSF évoque deux procès emblématiques où un rédacteur et un président d’association de journalisme sont accusés « d’apologie du terrorisme, […] alors qu’ils n’ont fait qu’exercer leur métier », dixit. Situation qui dévoile une volonté manifeste de l’Etat marocain de maintenir la profession sous pression.