Améliorer la compétitivité, redorer l’image du secteur du textile. Il s’agit d’un des défis à relever. Quels sont les enjeux et qu’est ce qui manque pour le booster? C’est dans ce cadre qu’une convention de partenariat est née entre la Fédération Tunisienne du textile et de l’habillement ( FTTH) et l’École Supérieure des Sciences Économiques et Commerciales de Tunis, ESSECT.
Les objectifs du programme global sur les textiles et l’habillement (GTEX) vise à renforcer le partenariat public privé dans le but d’améliorer les compétences des futurs jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en marketing, commerce international et entrepreneuriat. Les deux parties sont intéressées à la mise en œuvre de cette convention de partenariat sur la base des objectifs.
Ce partenariat permettra aux étudiants inscrits en Mastère professionnel co-construit en commerce international et entrepreneuriat d’intégrer des entreprises adhérentes à la Fédération Tunisienne de Textile et de l’Habillement pour effectuer des recherches, des travaux pratiques et des stages qui mènent à un projet de fin d’études.
Par ailleurs, la convention vise aussi à renforcer la coopération entre les chercheurs, universitaires et les professionnels du secteur. Elle permet aussi de mieux répondre aux besoins du secteur en management, marketing, ressources humaines, entrepreneuriat, innovation, responsabilité sociale de l’entreprise…
Présent lors de l’événement, Ghazi El Biche, Chief Executive Officer de Van Laack, membre fondateur de FTTH a fait savoir que le but est celui d’innover, d’aider les entreprises à relever les défis car les dirigeants n’ont pas le temps de s’occuper réellement de nouvelles stratégies de développement. Il précise: « Il vaudrait mieux trouver des modèles de développement adapté à notre réalité tunisienne ».
Le secteur textile est demandeur de 10 000 postes d’emplois
Au delà du partenariat, que faut-il pour moderniser cette industrie du textile ? A cette interrogation, M. El Biche a rappelé que le secteur n’est plus en difficulté. Depuis une année, il a réalisé une croissance de l’ordre de 4% dans les exportations. « Il se porte très bien », indique-t-il. En revanche, ce qui manque, est l’amélioration de l’image de marque, l’amélioration des pratiques de gestion de RH…
En industrie, on devrait réfléchir comment résoudre cette équation de jeunes entre 20 et 30 ans qui n’occupent pas de postes de travail.
Il est à noter que le secteur textile est demandeur de 10 000 postes d’emplois en Tunisie. Plusieurs jeunes n’ont ni formation professionnelle, ni formation universitaire. Comment les attirer? M. El Biche rappelle qu’il faut tout changer et innover l’entreprise.
Il ajoute: « Créer l’ascenseur social au sein d’une entreprise va attirer les jeunes. La création de systèmes de reconversion professionnelle pour les diplômés chômeurs permettra une meilleure intégration des jeunes. Cela contribuera à améliorer la rémunération des apprenants et des tuteurs.
De son côté, Slim Driss, directeur de l’ESSECT a fait savoir que la collaboration de l’ESSECT avec d’autres institutions d’enseignement supérieur (IS3M, ENIM, ISET Ksar Helal) développera des synergies au profit du secteur textile et habillement.
Selon lui, il est de important de renforcer la présence des candidats professionnels issus des entreprises adhérentes à la FTTH au niveau des prochaines promotions du mastère professionnel co-construit en commerce international et entrepreneuriat. Il précise dans ce contexte: “ Ce qui montre l’implication des intervenants professionnels au niveau des formations des étudiants de l’ESSECT. Les étudiants de nos jours, doivent avoir le minimum d’expérience dans le monde du travail en parallèle avec la formation”.
Rappelons que la présente convention a une durée de trois années à compter de la date de sa signature.