Pas de coalition avec d’autres partis. Du moins c’est ce qui ressort du meeting du parti Al Badil Ettounsi à Sousse, dans la journée du dimanche.
Mehdi Jomaa, président du parti Al Badil Ettounsi a fait savoir que son parti participera aux prochaines élections législatives dans toutes les circonscriptions, avec des listes priorisant les compétences du parti. Cela dit, il ajoute que son parti demeure ouvert à toutes les potentielles alliances électorales œuvrant à une même vision commune.
M. Jomaa a mis l’accent sur l’absence de négociations sérieuses. Tout comme, il est revenu sur le paysage politique qui selon lui, reste fragile.
Evoquant les tiraillements à Nidaa Tounes, il estime qu’il est occupé avec la crise de ses factions. Quant à Tahya Tounes, ou le parti du gouvernement, M. Jomaa souligne qu’il est encore en phase de construction et qu’il doit garantir la non-instrumentalisation des moyens de l’Etat dans sa campagne électorale et la séparation entre le parti et l’appareil exécutif de l’Etat.
Par ailleurs, quant aux autres partis centristes, « l’appel de la dernière chance leur a été adressé pour former une large alliance électorale », indique-t-il.
Il part d’une conviction, à savoir former une majorité. Selon lui, il est important d’avoir une alternative au gouvernement de l’échec actuel.
Qu’en est-il de la situation générale du pays?
Mehdi Jomaa a considéré que le résultat se reflète notamment sur le pouvoir d’achat du Tunisien. D’ailleurs, il précise que les indicateurs économiques sont catastrophiques. Ce qui engendre l’affaiblissement du rôle social de l’Etat. D’ailleurs, il évoque une fois de plus, la hausse des prix, le retour de la répression des mouvements sociaux et la politique de diabolisation de l’opposition.
Par ailleurs, Mehdi Jomaa pointe du doigt le gouvernement pour avoir tiré profit de la lutte contre la corruption afin de cacher son échec à résoudre les problèmes économiques et sociaux des citoyens.
Il conclut : « Le gouvernement est incapable de mettre en œuvre les grandes réformes et de changer le quotidien des Tunisiens. D’ailleurs, il n’a même pas réussi à la mise en place de la Cour constitutionnelle et la Haute instance de la communication audiovisuelle ainsi que la traduction de la Constitution en lois. »
De ce fait, il appelle le gouvernement à apaiser le climat propice à l’organisation des élections et rendre neutre l’administration, l’appareil de l’Etat et la justice sans restreindre l’action de l’opposition. Tout comme, il appelle le chef du gouvernement à clarifier sa relation avec le parti Tahya Tounes.
En conclusion, Mehdi Jomaa a présenté les grandes lignes de la vision de son parti ainsi que ses orientations économiques et sociales. Il déclare dans ce contexte : « Cette vision a pour objectif de reprendre le rôle de l’Etat à plusieurs niveaux : l’éducation, la santé et le transport; et surtout améliorer le pouvoir d’achat tout en stimulant l’investissement privé et étranger. »