Les attentats terroristes survenus hier, 21 avril, à Sri lanka s’inscrivent dans la continuité de l’ancienne guerre civile que ce pays a connue de 1983 à 2009. C’est ce qu’affirme Riadh Sidaoui, politologue et directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique (CARAPS), à Genève.
Dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com, Riadh Sidaoui rappelle que le Sri lanka est un pays multiconfessionnel. Il a connu une forme de « terrorisme interne ». C’est un pays qui ne connait pas de paix sociale, malgré la fin de la guerre civile.
Cependant ce qui est nouveau dans cette tragédie n’est autre que l’ampleur de l’attaque. Il s’agit de huit attentats terroristes qui ont fait 290 morts dont plusieurs dizaines sont des étrangers, le jour de Pâques. Les cibles des attentats sont les hôtels et les églises. Le tourisme est visé, étant l’un des fleurons de l’économie sri lankaise. Les terroristes cherchent la médiatisation à travers les attaques terroristes contre les symboles des nations.
« Il ne s’agit pas d’un travail mené par des amateurs », précise-t-il. Il prévoit deux scénarios. Le premier est l’implication du service de renseignement d’un autre pays dans l’attentat pour une raison ou pour une autre. L’autre est l’implication d’une organisation terroriste. « Mais rien n’est clair pour le moment, surtout qu’aucune organisation n’a revendiqué l’attentat », lance-t-il.
Si le terrorisme au Sri Lanka n’est pas un acte nouveau. Il n’en n’est pas de même pour la Nouvelle-Zélande. Ce pays démocrate est loin des guerres et du terrorisme. D’ailleurs, les forces de l’ordre de la Nouvelle-Zélande ont vite réagi en neutralisant le terroriste, lors de l’attaque terroriste contre la mosquée. « Si l’auteur de l’acte terroriste en Nouvelle-Zélande est un amateur, les auteurs des attaques terroriste au Sri Lanka sont des professionnels », remarque-t-il.
Enfin, Riadh Sidaoui affirme que le terrorisme existait bel et bien avant l’attaque contre les tours jumelles de New York du 11 septembre. Cependant, le terrorisme a pris de l’ampleur après ces attaques.