Pour sa 23ème édition, les prix littéraires de Comar d’Or sont devenus le concours le plus incontournable de la nouvelle saison littéraire tunisienne. Une soirée sous le signe de l’hommage à feu Rachid Ben Yedder.
Comme chaque année, à la fin du mois d’avril, le verdict des prix COMAR D’Or tombe. Mais cette année, il s’agit d’une année particulière. Et c’est au Théâtre municipal de Tunis que la remise des prix a eu lieu, dans la soirée du samedi 27 avril. Il est clair que Les prix Comar d’Or ont contribué et continuent à contribuer d’une manière claire à la promotion et au développement du roman tunisien.
Plus de vingt ans de contribution à créer une dynamique culturelle dans le pays, en encourageant l’émulation entre auteurs et éditeurs. Telle est la devise de Comar d’OR, qui n’a pas changé au fil des ans, à savoir depuis la création du prix (1997) à ce jour.
En tout, sur 489 romans en arabe et 265 romans en français, 70 prix ont été décernés pour les romans en langue arabe, 73 pour les romans en langue française.
Rencontré en marge de l’événement, celui qui a créé cette initiative, il y a 21 ans, Rachid Ben Jemia, ancien PDG de Comar nous affirme : « Cette édition est particulière parce qu’elle rend hommage à M. Rachid Ben Yedder, le fondateur du groupe et à ce grand homme de culture… Il m’a beaucoup encouragé pour le Comar D’or. »
Il ajoute : « Avant, j’étais beaucoup plus amateur de cinéma. On me disait que j’étais un grand cinéphile, je voulais organiser à cette époque un événement de taille tel qu’une fête de la Culture. Mais comme j’ai vu qu’on organisait des festivals pour la musique et le cinéma, je me suis demandé et si on faisait une cérémonie pour les livres. Et depuis l’aventure a commencé à ce jour. Et j’espère que cela continuera. »
Par ailleurs, la cérémonie de remise des prix a été marquée par la présence de Saïda Garrach, porte-parole de la Présidence de la République, Mohamed Zine El Abdine, le ministre des Affaires culturelles et l’auteur Chokri Mabkhout.
Comar D’Or : donner l’envie à cette nouvelle génération de lire
En marge de la cérémonie de remise des prix littéraires Comar d’Or 2019, le jury des romans littéraires en langue arabe a remis un prix Découverte au roman Maazak Tchaïkovski de Chawki Barnoussi et le prix spécial de jury à Sakakine Amya de Abdelkader Alimi. Et pour ce qui est de la langue française, les membres de jury ont décerné deux prix ex æquo au roman Jugurtha, un contre-portrait de Rafik Darragi (Edition Nirvana) et La princesse de Bizerte de Mahmoud Bouamoud (Edition Arabesques).
Et le prix de la découverte 2019 le prix a été attribué au roman L’amant de la mer de Alyssa Belghith, en langue française.
Meriem Belkadhi, membre du jury, met l’accent sur la particularité de cette année, à savoir l’originalité des romans. Elle conclut en estimant qu’il faut « donner l’envie à cette nouvelle génération d’aller vers le livre ».
Ainsi, chaque année, nous découvrons de nouveaux talents et la littérature tunisienne commence à se doter de repères solides.