L’ALECA sera-t-elle une meilleure intégration de l’économie tunisienne dans l’espace économique européen? Mais plus encore une opportunité pour la Tunisie. Les avis sont mitigés entre les pour et les contre.
Pour Moez Joudi, l’expert en gouvernance, la réponse est oui, mais avec des négociations bien meilleures. Rencontré lors d’un événement, M. Joudi souligne que la Tunisie a toujours été ouverte au commerce extérieur.
Il précise: « Je ne suis pas contre l’Aleca dans l’absolu, mais je suis pour une meilleure négociation. En d’autres termes, j’opte pour une optimisation afin que l’intérêt du pays soit sauvegardé. J’ajouterais entre autres que je suis contre le discours de la diabolisation de l’Aleca. »
Selon lui, le problème n’est pas avec l’UE mais avec la Chine et la Turquie pour la simple raison c’est qu’il n’y a aucun accord de libre échange. « D’où le déficit commercial avec ces deux pays », poursuit-il.
Il conclut: » A mon avis, il faut des études d’impact avant de signer, mais aussi anticiper les conséquences avant toute négociation. Cela dit, s’opposer à l’Aleca n’est pas une bonne idée ».
Rappelons que l’ALECA a pour objectif d’approfondir les relations entre la Tunisie et l’Union européenne sur la base d’un rapprochement règlementaire et d’une réduction des obstacles non tarifaires qui constituent des entraves au développement du commerce et de l’investissement.
Notons que l’Union européenne et la Tunisie ont déjà créé une zone de libre-échange, suite à la conclusion de l’Accord d’Association de 1995.