Suite au licenciement de l’ancien entraîneur de l’équipe nationale en avril 2017, Henri Kasperczak, jugé « abusif » par la FIFA, la Fédération tunisienne de Football a été condamnée à lui verser la somme de 554 000 euros.
La FIFA vient de condamner la Fédération tunisienne de Football à indemniser l’ancien sélectionneur des Aigles de Carthage, le franco-polonais Henri Kasperczak. Elle doit lui verser 554 000 euros, soit un peu plus de 1, 8 million de dinars pour « licenciement abusif et non justifié ».
Selon le magazine français l’Equipe, la décision de la plus haute instance sportive internationale date du 16 avril 2019, avant d’être notifiée à la FTF mardi dernier, par le biais de son avocat, Maître Didier Lacombe.
Limogeage abusif ?
Rappelons que le technicien franco-polonais avait déjà entraîné l’équipe nationale à deux reprises : de 1994 à 1998 et de 2015 à 2017. Il a été brutalement limogé de son poste en avril 2017 suite à deux défaites en match amical face au Cameroun (0-1) et au Maroc (0-1). Il avait été remplacé par Nabil Maaloul, en novembre 2017.
Refusant la proposition qui lui avait été faite par la Fédération tunisienne de Football de résilier son contrat à l’amiable, il avait porté son affaire devant la FiFA pour « manquement aux obligations et licenciement abusif et injustifié ».
Concrètement, l’offre de la FTF consistait en trois mois de salaires uniquement, alors que l’entraîneur limogé exigeait au moins le règlement de dix salaires.
Un budget de 45 milliards
Heureusement, l’instance dirigeante du football tunisien est en mesure de débourser la somme de 554 000 euros exigée par la FIFA car, financièrement, elle est assise sur un matelas confortable.
En effet, le budget de la FTF pour l’année 2018 s’élève à 45 millions de dinars, sans compter la prime de participation à la Coupe du monde 2018, avec zéro dette.
D’après le rapport de l’assemblée générale ordinaire qui s’est tenue le 1er mai en cours et qui a débouché sur l’approbation des rapports financier et moral par les clubs, la Fédération a épongé une dette ultérieure de près de 8 milliards (7.861.000 DT). Ensuite, son budget est passé dans un saut spectaculaire de 12 millions de dinars en 2011/2013 à 45 milliards en 2017/2018, sans parler de sa part des revenus de la Coupe du monde en Russie débloqués en février 2019.