L’ancien vice-président de la BEI Philippe de Fontaine-Vive a participé aujourd’hui au premier panel de la XXIe édition du Forum de l’Economiste Maghrébin.
Interpellé sur la problématique de la libre circulation des personnes dans un contexte de mondialisation face à la libre circulation des biens, au vu de la problématique de l’immigration, Philippe de Fontaine-Vive a souligné que le plus grand risque pour la Tunisie est la fuite des cerveaux et de voir les enfants faire des études en dehors de la Tunisie et qui ne reviennent pas.
Pour Philippe de Fontaine-Vive, l’intégration économique est le sujet principal où la problématique des visas n’est que l’un de ses aspects.
Mobiliser le secteur privé
« Nous sommes dans une compétition encore plus importante qu’avant. Il y a une révolution technologique qui bouleverse aujourd’hui toutes les données. Les donneurs d’ordre ont totalement changé », a-t-il fait remarquer.
Philippe de Fontaine-Vive a souligné que la Tunisie n’a pas le choix : elle doit s’intégrer dans l’économie mondiale. Toutefois, elle manque de mobilisation en faveur du secteur privé qui est bien représenté dans l’économie tunisienne.
Pour arriver à cet objectif, Philippe de Fontaine-Vive recommande de baisser le nombre des autorisations et de diminuer les dépenses de l’Etat et les frais de fonctionnement de l’administration. « Il faut laisser le secteur privé faire le choix de s’adapter à l’économie mondiale », ajoute l’ancien vice-président de la BEI.
A la fin de son intervention, Philippe de Fontaine-Vive a souligné que l’intégration n’est réussie que lorsque acheter tunisien à l’étranger veut dire soutenir le mouvement démocratique en Tunisie et lorsque ces produits n’ont plus besoin de visa à partir du moment où les contrôles sécuritaires ont été correctement faits en Tunisie. C’est pourquoi, la Tunisie doit négocier l’intégration la plus forte possible.
Au sujet de l’ALECA, Philippe de Fontaine-Vive a recommandé d’aller très vite dans le processus de négociation, utiliser le système financier européen, demander un appui financier pour assurer une meilleure montée en gamme dans l’intégration des chaînes de valeur internationales.