Si le Club Sportif Sfaxien et l’Etoile du Sahel sont sortis prématurément de la course pour la Coupe de la CAF, l’Espérance s’est propulsée en finale grâce à un nul arraché à Lubumbashi, face au TP Mazembé.
Dimanche noir pour les clubs tunisiens engagés en Coupe de la CAF : sévèrement corrigé par Berkane 3-0, le CSS quitte la compétition. L’ESS à son tour a été écartée de la course suite à son match nul 0-0, dans son fief à Sousse contre le Zamalek. Ainsi, le parcours de nos représentants tunisiens s’arrête au stade de la demi-finale.
Fort heureusement, l’Espérance Sportive de Tunis, tenante du titre, a sauvé l’honneur des Tunisiens en se qualifiant pour la deuxième fois consécutive pour la finale de la Ligue des champions d’Afrique de football. Elle se mesurera en finale au Wydad Casablanca, finaliste en 2011 et double vainqueur du prestigieux trophée en 1992 et 2017.
Rappelons que le Wydad Casablanca a suivi pratiquement le même parcours que l’Espérance au stade du carré d’or de la Ligue des champions d’Afrique.
Les hommes de Faouzi Benzarti ont fait montre d’une admirable solidité défensive et d’une grande force de caractère pour garder leur cage vierge (0-0) sur la pelouse des Sud-Africains de Mamelodi Sundowns.
Au terme de cette terrible rencontre, les Marocains se sont hissés en finale grâce à leur victoire en match aller, à domicile, par le score de 2-1.
Une défense intraitable
Revenons au match du samedi dernier joué à Lubumbashi. Obligés de gagner par deux buts d’écart pour se qualifier en finale, les Corbeaux ont entamé le match sur les chapeaux de roues, contraignant les Tunisois à se recroqueviller dans leur surface en défendant le plus souvent à huit. Ils ne se sont montrés dangereux qu’en de très rares occasions, à l’instar de la belle frappe lointaine de Ghailene Chaalali, repoussée en corner par le portier congolais.
Mais dominer n’est pas forcement gagner. Outrageusement dominés (plus que 70% de possession du ballon au profit des Congolais et pas moins de 16 tirs cadrés), les Tunisiens ont énormément souffert sans jamais plier.
Adossée à un Ben Chrifia (27 ans) des grands jours, la défense espérantiste supportait tout le poids du match, à l’instar du capitaine Khelil Chammam rayonnant de sérénité, de Chamseddine Dhaouadi et Aymen Ben Mohamed au four et au moulin. Sans oublier l’Ivoirien Fousseny Coulibaly, qui a réussi à dominer son vis-à-vis Trésor Mputué, le stratège du TP Mazembé.
Ben Chrifia : un lion dans la cage
Reconnaissons tout de même que le mérite revient incontestablement au portier espérantiste, auteur de pas moins de six arrêts décisifs. Qui dit mieux !
En effet, Moez Ben Chrifia, constamment sollicité, fut l’homme du match, défendant bec et ongle sa cage et s’érigeant comme une citadelle face aux assaillants congolais.
C’est à se dire que le héros du match, simple remplaçant du gardien titulaire Rami Jeridi, avait la baraka. Tant des ballons se sont écrasés sur la transversale !