La création de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) verra le jour le 30 mai 2019. Et ce, suite à la 22ème ratification requise pour l’entrée en vigueur de cette zone, dont l’accord a été signé le 21 mars 2018.
Pour ce faire, des instruments de ratification de l’accord ont été déposés le 29 avril dernier par le Représentant permanent de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) auprès de l’Union africaine.
Par la suite, les experts de l’Union africaine et les ministres africains du Commerce devront se retrouver en juin à Kampala-Ouganda.
Cette rencontre permettra de finaliser la mise en place des rouages de la ZLEC. Elle permettra, également, aux chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine de lancer sa phase opérationnelle. Et ce, à l’occasion de leur sommet extraordinaire du 07 juillet 2019.
Avec la concrétisation de la ZLEC, l’Afrique s’ouvre sur un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs, au PIB combiné de 2,5 milliards de dollars. Des chiffres qui pourraient faire du continent la plus grande zone de libre-échange dans le monde depuis la création de l’OMC. La réduction des droits de douane intra-africains, l’une des conditions de la ZLEC, pourrait aussi générer des gains de 3,6 milliards de dollars sur le continent. Et ce, grâce à une augmentation de la production et à des biens meilleurs marchés.
La ZLEC en bref
Processus lancé lors du 25ème Sommet de l’Union africaine en juin 2015, la ZLEC vise à établir un marché unique à l’échelle du continent africain pour les biens et les services. Il inclut la libre-circulation des personnes et des capitaux.
La signature de l’accord officialisant la création de la ZLEC par 49 pays africains dont la Tunisie, le 21 mars 2018 à Kigali-Rwanda, est une étape cruciale vers l’intégration des économies des pays africains, la stimulation du commerce intra-africain et la réalisation d’un développement durable sur le continent. Et ce, en accord avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les objectifs mondiaux de développement durable.