Dans une interview accordée au site Goal.com, le sélectionneur des Aigles de Carthage a exprimé sa volonté « d’aller le plus loin possible » dans l’aventure africaine.
Alain Giresse, le technicien français qui a pris en main les rênes des Aigles de Carthage après le limogeage de Faouzi Benzarti, a accordé une interview à Goal.com– le plus important site en ligne du monde, spécialiste du ballon rond- pour évoquer les préparations de la sélection nationale et ses ambitions pour la Coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu cet été en Egypte. Voici quelques morceaux choisis.
Interrogé sur les préparatifs de la sélection pour le tournoi africain, Alain Giresse a évoqué les matches en amical (Irak et Croatie) en affirmant qu’il est dans l’attente de l’arrivée des joueurs en fonction de la fin de saison de chacun. « J’ai découvert mon groupe en quelques mois avec une reconnaissance physique en mars. On regarde comment on peut changer de système et avec qui. Il faut de la complémentarité et de l’équilibre pour faire face à tout type de situation ».
Et ses appréciations sur ses poulains ?
« Le mois de mars m’a permis de mieux prendre connaissance des joueurs avec des appréciations sur chacun d’eux. J’ai pu mieux les découvrir au niveau de la personnalité. Avec les entraînements, qui sont des scanners pour les sélectionneurs, on peut avoir l’état complet du joueur : mental, physique, tactique… Tout ça me permet d’avoir une approche de tous les joueurs », a-t-il ajouté.
Groupe E : « Ce ne sera pas simple »
Prié de donner son sentiment sur la poule E où évolue la Tunisie, Alain Giresse a affirmé qu’il ne faut pas le prendre à la légère. « Évidemment, ce n’est pas la poule avec le Maroc, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, qui est très solide, mais on a un groupe compact. L’Angola a un caractère un peu plus latin que les autres équipes africaines, la Mauritanie aura de l’enthousiasme et le Mali a de la qualité individuelle. Ce ne sera pas simple et les joueurs le savent », a-t-il déclaré.
Msakni et Khazri, des leaders naturels ?
Sur la question de savoir si Youssef Msakni apportait une plus-value aux Aigles de Carthage, le sélectionneur national a soutenu que ce joueur, qui avait raté le Mondial de Russie sur blessure, « a surtout envie de retrouver la compétition et le haut niveau. Il est avide de ça. Maintenant, il se projette sur cette CAN et il doit avoir le rythme nécessaire pour cette compétition ».
Wahbi Khazri sera-t-il le leader offensif de la Tunisie ? A cette question le technicien français a répondu par l’affirmative : « Il devient fatalement un leader technique comme Msakni. Il a des capacités de haut niveau. Ça va nous donner un plus. »
Milieu de terrain, le talon d’Achille de l’équipe nationale ?
Concernant la pénurie au milieu de terrain avec le forfait de Ben Amor et des doutes sur le physique de Ferjani Sassi, le technicien français a fait observer que « le joueur de Zamalek n’est pas encore forfait. C’est une lutte contre le temps. En défense, on a de la profondeur de banc, en attaque aussi. Mais au niveau des milieux de terrain, dans les profils de sentinelle, là c’est plus compliqué. On peut avoir des variantes selon les systèmes. Retrouver le même type de joueur… Oui ce n’est pas évident », a-t-il reconnu.