Le déroulement des épreuves d’évaluation nationales de la Sixième année de base, et l’amendement du décret n°2008-486 du 22 février 2008 relatif aux conditions d’obtention d’une autorisation pour la création d’établissements éducatifs privés sont actuellement les soucis majeurs de la Chambre nationale des établissements d’enseignement privé.
En effet, à quelques semaines du déroulement des examens écrits du troisième trimestre de la Sixième année de base, le ministère de l’Education a décidé d’unifier les examens à l’échelle nationale. Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, 15 mai, au siège de l’UTICA, la présidente de la Chambre nationale des établissements d’enseignement privé a exposé ses réserves sur la question. Il est surtout question d’assurer l’égalité des chances entre les élèves des établissements publics et privés, affirme la présidente de la Chambre.
La première réserve est relative à la représentativité du secteur privé dans les commissions de contrôle et de correction. Ainsi, elle considère que l’enseignement privé et public ont la même cible et les mêmes compétences. Par conséquent, elle estime que les représentants des établissements d’enseignement privé ne doivent pas être exclus des commissions de contrôle et de correction. Elle a également soulevé la question de l’identité figurant sur les copies des examens : sera-t-elle cachetée au même titre que les copies des élèves des établissements publics afin de bénéficier de la même impartialité ?
L’intervenante a également affirmé qu’il faudrait mettre en place un centre dédié à la correction des examens, et ce, pour davantage de transparence et d’objectivité. En effet, elle considère qu’il faudrait interdire aux enseignants de corriger les copies des examens chez eux : « Les copies des examens doivent rester dans le centre des examens », assène-t-elle. D’ailleurs, elle revendique même le droit de remettre les copies des élèves appartenant aux écoles privées, au cas où leurs parents demanderaient des éclaircissements à l’administration de ces écoles. Toutes ces questions ont déjà été soulevées dans une correspondance adressée au ministre de l’Education, à laquelle il n’a pas donné suite.
Les différents intervenants ont été unanimes quant à la révision de la composition de la commission consultative. Cette révision se ferait à travers l’augmentation de la représentativité du secteur privé.
Par ailleurs, la chambre revendique l’amendement du décret n°2008-486 du 22 février 2008 relatif aux conditions d’obtention de l’autorisation pour la création des établissements éducatifs privés. Un nouveau projet du même décret est en préparation, a annoncé le ministère de tutelle.
Les différents intervenants ont également recommandé de pouvoir compter sur les services des enseignants des établissements publics pendant au moins six ans, en attendant de former un corps enseignant dédié au secteur privé. Cette requête fait partie des principales réserves soulevées par la Chambre nationale des établissements éducatifs privés qui demande l’annulation pure et simple des interdictions imposées par le ministère de tutelle ci-après :
- L’interdiction de recruter des enseignants qui exercent dans les établissement éducatifs publics.
- L’interdiction de recruter un corps enseignant à la retraite pour former les enseignants.
- L’exigence d’un accord préalable du ministère pour utiliser des outils pédagogiques déterminés.