L’Ordre des Ingénieurs Tunisiens (OIT) publie aujourd’hui, 17 mai, sur son site officiel, son rapport d’audit sur les établissements privés de formation d’ingénieurs.
En effet, l’élaboration du rapport d’audit a commencé en 2017. Actuellement, il est disponible sur le site officiel de l’OIT. A partir de l’état des lieux de la formation d’ingénieurs dans les établissements privés, les auteurs du rapport proposent sept recommandations.
Tout d’abord, la mise en place d’un comité d’orientation stratégique au niveau de l’OIT. Son rôle est d’assurer la veille technologique et scientifique. Il identifiera les nouvelles tendances technologiques en matière d’innovation et de R&D. Mais il évaluera également les besoins du pays en ingénieurs dans les différents secteurs d’activités. Et ce, notamment dans les domaines à forte valeur ajoutée. Ce comité travaillera en étroite concertation avec les instances nationales compétentes.
Puis, la création d’une structure de recherche dans les établissements privés de formation d’ingénieurs. Et le renforcement des activités R&D qui permettent de contribuer au développement économique du pays; par la valorisation des résultats de ces travaux.
Ensuite, le rapprochement des entreprises et du secteur privé des écoles d’ingénieurs. A travers des stratégies et des programmes de concertation entre les deux parties. L’objectif est de mieux préparer les ingénieurs aux mutations actuelles et de demain, à même de répondre aux compétences clés attendues de l’ingénieur.
Des recommandations pratiques pour une meilleure formation des ingénieurs
Par ailleurs, il faut renforcer et stimuler l’esprit de créativité et d’entreprise chez les ingénieurs. Et ce, à travers des programmes culturels, artistiques et même philosophiques obligatoires. Afin que l’ingénieur se dote d’une culture de création de la valeur et de la richesse.
En outre, il est recommandé de créer une instance nationale d’accréditation nationale indépendante. Elle permettra de doter le diplôme tunisien d’une valeur reconnue en termes de qualité et de visibilité, au niveau national et international. Cette instance utilisera une plateforme numérique pour la diffusion des informations sur les EFI, les accréditations accordées, non accordées et toutes les informations susceptibles d’éclairer les étudiants désirant intégrer l’une ou l’autre de ces EFI.
De plus, il faudra procéder au recrutement du personnel enseignant dans le secteur privé. Et ce, à travers des concours nationaux d’un nouveau genre et un nouveau cadre juridique. Il devra garantir une meilleure évolution professionnelle et une meilleure qualité de formation.
Enfin, la mise en place des structures adéquates dans les secteur public et privé en charge de la formation des formateurs dans les spécialités d’ingénierie ou dans les domaines transversaux. Elles serviront à accompagner les enseignants dans le développement de leurs compétences professionnelles.