“EU Med Business, construire l’avenir de l’entrepreneuriat dans le voisinage sud” . Tel est le thème de la conférence multipartite organisée par l’UE les 21 et 22 mai à Bruxelles.
Présent lors la conférence, Johannes Hahn, commissaire à l’Union européenne pour la politique régionale et l’intégration européenne, met l’accent sur l’importance de renforcer le partenariat entre l’Union européenne et la région en se concentrant sur le développement socio-économique. Il précise: « Sans développement économique,on ne peut pas relever les défis”.
En marge de la conférence, dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com Johannes Hahn a répondu à la question sur les négociations entre l’Union Européenne et la Tunisie concernant l’Accord de Libre-Echange Complet et Approfondi (ALECA).
Il déclare dans ce contexte: « Ce que j’ai dit plutôt concernant d’autres pays c’est qu’on est loin de vouloir imposer quelques chose. Je pense seulement qu’il y a beaucoup de potentiel dans notre relation, particulièrement en ce qui concerne le commerce et les affaires. »
Il poursuit: « Ce genre d’accord complet peut contribuer à l’amélioration de notre relation. On a quelques exemples concrets des pays de l’Est comme la Géorgie. Ils ont le même genre d’accord. D’ailleurs, ce sont des accords sur-mesure pour ainsi dire ».
Il a également évoqué la rencontre de la semaine passée avec le ministre des Affaires étrangères tunisien, en soulignant qu’il serait important d’avoir un feed-back des pays qui ont appliqué le même type d’accord approfondi, voir leurs réalisations et leurs réussites.
Il a également fait savoir que ces mêmes pays ont vu leurs exportations croître à deux chiffres.
Johannes Hahn : « Il est nécessaire de prendre une décision »
Et d’ajouter: “Cela ne veut pas dire qu’il n’ y a pas de défis. Vous devez vous adapter à un certain standard européen. Tout comme vous devez respecter certaines conditions par rapport à la sécurité alimentaire. Vous devez disposer de garanties phyto-sanitaires. Cela dit, si vous avez accès au marché européen, cela vous donnera, par ricochet, accès au marché mondial. Il est important d’expliquer, de communiquer. Le milieu des affaires ne peut être qu’intéressé à l’exception de certains bien sûr qui estiment que c’est à l’encontre de leurs intérêts”.
Il conclut: “On n’impose rien, mais à la fin, la décision doit être prise par les Tunisiens eux-mêmes, c’est cela la démocratie. Mais ce que je n’aime pas, c’est faire traîner les choses. Il est nécessaire de prendre une décision dans une direction ou une autre. Nous sommes flexibles. Je pense que c’est dans l’intérêt du peuple tunisien. Il n’y a pas un seul gagnant, mais une volonté d’arriver à un accord, d’être ouvert, de vouloir négocier et de conclure”.