Si la plupart des Tunisiens croient que c’était mieux avant, faut-il pour autant les prendre pour des réactionnaires ? Je le dis en passant, alors que Néji Jalloul, l’ancien ministre nidaïste de l’Education, vient de nous gratifier d’une sortie médiatique qui a un peu plus enfoncé le clou dans le cercueil d’une classe politique qui n’a plus honte de rien. Mais qu’a pu bien dire le sieur Jalloul ?
Si on arrive au pouvoir (Comme si son parti effrité n’y était pas déjà), on reliera Chott El Jérid à la mer ! Rien que ça !
L’actuel président de l’ITES (Faire de la politique, c’est aussi pour avoir le beurre et l’argent du beurre), nous la joue populisme. Et en cela, il ne déroge pas aux pratiques en cours, où prendre les Tunisiens pour des idiots, mais des idiots utiles, semble être la chose la mieux partagée.
On savait depuis un bon bout de temps que nos politiciens avaient perdu toute crédibilité, mais en arriver à ce point à se moquer de ses compatriotes !
Et au professeur universitaire, comme le nouveau secrétaire général de Nidaa aime à le rappeler, de s’expliquer : la Tunisie a besoin de grands projets capables de faire rêver et de créer un sentiment de fierté nationale. « Sahha ennoum » M. Jalloul, c’est maintenant que vous venez nous dire cela ? Vous et vos semblables, êtes décidément bien inspirés ! L’inspiration, al ilhem !
Au pays des morts-vivants qui sont assez généreux pour aller financer des partis politiques, il faut vraiment aller la chercher l’inspiration !
Soupe à l’agneau, brik à l’oeuf, et tutti quanti. Saha chribtek… Ramadan, mois de l’abstinence en tout, et là aussi, il faut vraiment chercher pour trouver un seul véritable pieux ; une espèce tellement rare…
Les mosquées auront beau être pleines à craquer, c’est pour mieux se vider le jour d’après…
Rien ne vaut les plaisirs du palais ; et puis, toutes ces saveurs, et ce haram qui finit toujours par avoir le dessus… Le temps d’une abstinence fugace et sans âme, pour mieux rempiler le soir tombé…
Bon appétit !