L’Espérance sportive de Tunis, championne d’Afrique en titre, affrontera aujourd’hui les Marocains du Wydad Casablanca.
Il s’agit d’un deuxième derby maghrébin entre les deux grands clubs nord-africains que sont l’Espérance et le Wydad Casablanca. Le coup d’envoi sera donné à 23h00 HT.
Ces deux équipes maghrébines, qui se rencontraient déjà en finale en 2011 (victoire des Tunisiens 1-0 sur les deux rencontres), survolent le football africain depuis deux saisons.
En 2018, l’Espérance gagnait la finale contre les Égyptiens d’Al Ahly. En 2017, c’est le Wydad Athletic Club qui remportait le sacre face au même adversaire.
La CAF a désigné Gehad Grisha pour siffler la rencontre aller de la finale de la Ligue des champions d’Afrique. Le Soudanais Walid Ahmad Ali et l’Algérien Abdelhak Chatali épauleront l’arbitre international égyptien, réputé par son intégrité et sa forte personnalité.
Le match de ce soir aura lieu finalement au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat. Il peut accueillir 52 000 spectateurs dont deux mille Tunisiens qui pourront accéder au stade sur simple présentation de leurs passeports.
L’Espérance et le Wydad : traversée du désert
Pour revenir aux deux prétendants au sacre africain, notons que le Wydad, qui vit actuellement une longue traversée du désert, mise sur cette phase finale pour faire oublier à ses supporters la grave crise qu’il traverse dans le championnat marocain.
En effet, le WAC ne parvient pas à gagner ses cinq derniers matchs. Alors qu’il comptait plus de 15 points d’avance sur ses adversaires quelques mois auparavant et filait tout droit vers le titre.
II se retrouve aujourd’hui avec trois points seulement d’avance sur son grand rival, le Raja Casablanca. Sachant qu’il lui suffit de remporter un seul match pour remporter officiellement le championnat.
Attention aux griffes du vieux lion
Ceci-dit, il ne faut pas sous-estimer le vieux lion blessé. En effet, l’expérience du fougueux Faouzi Benzarti sera déterminante. Et ce, d’autant plus qu’il bénéficie de la confiance de ses joueurs et qu’il connait sur le bout des ongles l’Espérance qu’il a entraînée à maintes reprises.
Très bons techniciens, redoutables balle au pied, portés sur l’attaque et le beau jeu spectaculaire, les Marocains ont appris de leur coach tunisien la discipline sur le terrain et le réalisme en dépit d’une certaine fébrilité en défense.
L’expérience de l’Espérance
L’Espérance sportive a ses propres arguments pour postuler au sacre africain. Une longue expérience continentale, l’esprit de corps, du jeu collectif, la richesse de l’effectif, une bonne utilisation du réservoir humain sont des atouts précieux dans ce genre de rencontres décisives.
Mais attention aux vieux démons du jeune coach espérantiste, Moïn Châabani, qui avait joué avec le feu lors de la demi-finale contre le TP Mazembé en optant pour un jeu défensif à outrance en attendant que passe l’orage.
On ne l’a pas assez signalé pour ne pas assombrir le nul arraché dans les larmes et la sueur. Mais ce système de jeu archaïque et improductif avait laissé un boulevard aux attaquants congolais. Les Sang et Or ont failli recevoir un carton mémorable si ce n’était la présence du portier Moez Ben Chrifia qui a miraculeusement sauvé son équipe d’une lourde et humiliante défaite.
Alors quel pronostic pour ce soir ?
Une partie serrée d’échecs entre les deux techniciens tunisiens : le vieux renard Faouzi Benzarti et son ancien entraîneur-adjoint en 2017, Moïn Chaabani. Mais, comme on dit dans le jargon du ballon rond, seule la réalité du terrain compte !