Du côté du Front Populaire, c’est sauve qui peut. En effet, neuf députés, sur les 15 que compte ce parti à l’ARP, démissionnent de leur bloc. Il s’agit d’Ahmed Seddik, Zied Lakhdar, Amine Aloui, Haykel Ben Belgacem, Nizar Amami, Fathi Chamkhi, Abdelmoumen Belanes, Chafik Ayadi et Mourad Hemaidi.
Pour le Front Populaire, s’agit-il d’un suicide politique à quelques mois des élections législatives et de la présidentielle ? Sitôt la nouvelle annoncée, la réaction de la toile ne s’est pas faite attendre. Pour les internautes, les députés ont bien calculé leur coup à trois mois de la fin de leur mandat. Car, ils considèrent que leur démission des structures de l’Assemblée ne prête pas à conséquences.
Cependant, depuis quelques temps, les tiraillements politiques commençaient à se faire sentir. D’ailleurs, certains analystes n’hésitent pas à affirmer que cette classe politique n’a plus d’avenir politique depuis la division de la gauche.
Reste que chacun se mobilise, aussi bien pour le clan Hamma Hammami, que pour celui de Mongi Rahoui. Car, pour certains, la cause de ces démissions du bloc parlementaire serait un désaccord sur le candidat à la présidentielle. Puisque officiellement le parti Al Watad appuie la candidature de Mongi Rahoui. Alors que le reste des membres du Front opte pour la participation de Hamma Hamami.
Toutefois, Salsabil Klibi, professeur du droit constitutionnel, rappelle qu’il n’y a pas une opposition, mais bien des oppositions. Elle précise dans ce contexte : « Ces oppositions sont loin à mon avis de dresser leur bilan ou de faire une quelconque autocritique. Elles font tout simplement comme tous les autres, à savoir essayer de sauver les meubles à la veille d’un scrutin dont chacun pense encore pouvoir tirer quelque chose. C’est un déni total de leur triste réalité! »