Depuis le vendredi 31 mai, plus d’une soixantaine de migrants se retrouvent bloqués au large des côtes tunisiennes.
Plusieurs autres opérations de sauvetage se déroulaient durant la fin de la semaine dernière, sans incidence. Mais à l’heure actuelle, les autorités tunisiennes refusent cette dernière embarcation. Et l’OIM dans son communiqué apporte des précisions importantes.
L’Organisation Internationale pour les Migrations | Tunisie rappelle que le navire Maridive 601, battant pavillon de Belize, a secouru des naufragés au large de la Libye.
Et, depuis quatre jours, le capitaine du navire lance un cri de détresse. Il demande l’autorisation de débarquer au port de Zarzis- Médenine. Il souligne que les équipements de sécurité sont insuffisants par rapport au nombre total des personnes à bord. A savoir, 94 personnes y compris le personnel navigant. Il ajoute également que les conditions d’hygiène font que trois personnes souffrent de la gale.
En effet, selon les chiffres de l’OIM, 75 migrants, dont au moins cinq dans un état de santé critique attendent. En tout, ils sont 64 Bangladais, neuf Egyptiens, un Marocain et un Soudanais. On note la présence à bord d’au moins 32 enfants et mineurs non accompagnés. Ils ont besoin en urgence d’eau, de nourriture, de vêtements, de couvertures et surtout d’assistance médicale.
Ainsi, l’OIM en Tunisie réitère son appel au gouvernement tunisien à autoriser le débarquement des migrants au port de Zarzis.
L’OIM continuera à soutenir les efforts du gouvernement tunisien
En outre, Lorena Lando, chef de mission de l’OIM en Tunisie, souligne : « Nous nous tenons prêts à apporter toute l’assistance nécessaire. En termes d’hébergement d’urgence, de soins médicaux, de nourriture, d’accompagnement psychosocial des rescapés. Et ce, en étroite collaboration avec les autorités; et les équipes mobilisées du Croissant Rouge tunisien et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. »
De plus, elle souligne : « Il est important de fournir une protection des droits et de la dignité de ces migrants en état de vulnérabilité extrême, car il s’agit d’une responsabilité partagée. »
Et d’ajouter : « La Tunisie a toujours montré sa solidarité et a témoigné de beaucoup de générosité en accueillant, tout au long de son histoire, des personnes en détresse. Nous comprenons les difficultés et l’ampleur des défis que les flux migratoires peuvent poser et nous travaillons à appuyer les capacités de secours et d’assistance. »
Enfin, Mme Lando rappelle que l’OIM continuera à soutenir les efforts du gouvernement tunisien, des partenaires du Croissant Rouge tunisien et des organisations mobilisées pour sauver les gens en mer et fournir des solutions dignes et durables.
De son côté, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux- FTDES réitère lui aussi son appel aux parties responsables. Il demande aux présidences du gouvernement et de la République de faire face à leurs responsabilités. Sans pour autant obtenir de réponse.
A l’heure actuelle, la situation demeure tendue, en l’absence de toute solution.