L’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) et l’Union des Etudiants Communistes (UEC) ont émis un certain nombre de réserves contre l’ouverture de l’Université Franco-Tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée (l’UFTAM).
Dans un communiqué conjoint rendu public récemment, l’UGET accuse les gouvernements français et tunisien de favoriser l’implantation d’universités étrangères et privées sur le territoire tunisien en concurrence et au détriment des universités publiques.
De son côté, l’UEC dénonce « l’hypocrisie du gouvernement français ». Elle pointe du doigt « l’exclusion des étudiants étrangers des universités françaises, par l’augmentation massive des frais d’inscription », d’une part. Alors que d’autre part, des universités francophones s’implantent à l’étranger au détriment des universités locales, considère la même source.
Les deux syndicats d’étudiants avancent que le gouvernement tunisien a offert six hectares de terrain pour la construction du campus. Alors que le budget du Ministère de l’Enseignement supérieur tunisien a enregistré une baisse.
Ainsi, l’organisation estudiantine française (UEC) affirme l’urgence de mettre en place une coopération universitaire et scientifique. En effet, elle plaide pour un partenariat basé sur le développement des services publics et la libre circulation. L’organisation plaide pour un partenariat favorable à l’accueil des étudiants des deux pays.
L’ouverture de l’UFTAM est prévue pour septembre 2019. Pour rappel, L’UFTAM est un projet d’université multidisciplinaire franco-tunisien. Il est conçu à travers un partenariat regroupant des institutions tunisiennes et françaises. Il s’agit notamment de l’ENIT, la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de Tunis, l’IHEC de Carthage, l’Ecole Supérieure des Communications de Tunis (Sup’Com), Nice Sophia-Antipolis, Paris Dauphine, ENS Paris Saclay, Faculté de Droit Paris 1 Panthéon Sorbonne, ENSTA Paris Tech.