L’alliance politique entre Machrou3 Tounes et Nidaa Tounes est scellée
Pour Mohsen Marzouk, le président du parti Machrou3 Tounes met l’accent sur l’importance de regrouper la famille démocrate. Il précise dans une déclaration à leconomistemaghrebin. com en marge d’une conférence de presse organisée aujourd’hui : “Il ne s’agit pas d’un devoir partisan, mais ce qui nous a réunis aujourd’hui n’est autre qu’un devoir patriotique et national. D’ailleurs, ce qui nous a amenés à faire appel aux acteurs de la famille politique progressiste”.
Il ajoute: « Il s’agit d’un vrai gâchis si tout le monde se présente aux élections éparpillées. Quant au résultat, cela va engendrer une situation de non gouvernance avec des répercussions négatives sur la situation économique et sécuritaire du pays. Du coup, c’est à nous de choisir entre l’ordre et le chaos, entre le progrès et la récession, entre la stabilité et l’instabilité, entre la conscience et l’ignorance. Quand on répond à ces interrogations, on aura la réponse à ces questions ».
Interrogé sur la montée du populisme, M. Marzouk a répondu: « Il n’y a pas que ça, il y a la fragmentation politique qui donnera par la suite après les élections, un Parlement très divisé. Dans ces conditions, mettre en place un nouveau gouvernement s’apparentera à une mission impossible. »
Il poursuit: « Reste à savoir si le pays pourra supporter longtemps une nouvelle instabilité politique « .
Même si l’alliance politique entre Nidaa Tounes et Machrou3 Tounes est née, la question est de savoir s’il y aura d’autres alliances prévues avec Tahya tounes ? M. Marzouk a renchéri: » Nous tendons la main vers Tahya Tounes, Albadil ettounsi, le Parti Destourien Libre, nous ne croyons pas qu’un seul parti puisse changer les choses tout seul. A mon avis, il s’agit d’une mauvaise stratégie parce que le fait d’aller ensemble, cela créera une dynamique ».
Mohsen Marzouk: « Un système politique stable efficace »
La création de Nidaa tounes était contre Ennahdha, en quoi ce sera différent? M Marzouk poursuit: » Nous souhaitons un gouvernement sans Ennahdha. Car ce que nous voulons par -dessus tout, c’est un système politique stable et efficace, donc des réformes politiques et du mode du scrutin, pour des solutions économiques immédiates. En d’autres termes, essayer de retrouver les équilibres financiers, arrêter l’hémorragie de l’inflation, redonner au dinar, force et santé, pour une vision de relance. C’est pour cela que nous avons appelé le pacte de la prospérité entre les deux partis ».
Il ajoute: « D’ailleurs, notre vision se base sur un régime de régions parce que le pouvoir central ne peut plus réellement faire face à tous les problèmes que ce soit économique ou social. Et finalement vers une Tunisie sociale, une Tunisie qui pense à la création de la richesse essentiellement puis à la distribution des richesses. J’ajouterais qu’avec les régions plus autonomes, on peut reconstruire le mode de production et trouver des solutions à l’échelle régionale ».
Indépendamment du fait de s’aligner ensemble, la prochaine étape sera cruciale, rappelle de son côté Selma Elloumi Rekik, présidente du parti Nidaa Tounes, tout en soulignant: « Il est important de voir ce rassemblement pour pouvoir avancer car le pouvoir est à l’Assemblée des représentants du peuple. Et pour nous il est important de réussir cette étape »
Par ailleurs, Abderraouf Cherif , dirigeant du parti Machrou3 Tounes, rappelle qu’il s’agit d’ une alliance politique en mettant en avant le même programme, le même choix, les mêmes personnes et surtout placer l’intérêt du pays avant toute chose ».
Il conclut: « Je pense qu’il est grand temps de faire un choix clair pour le pays. Tout comme on doit s’entendre si on veut sauver le pays et il faut que le choix politique soit clair ».