Aujourd’hui, on parle de plus en plus d’une révision de la loi électorale. C’est en effet une proposition de la présidence du gouvernement. Face à cette démarche, Nabil Karoui, candidat à la présidentielle, réagit.
« Ce qui se passe aujourd’hui, sous la coupole de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), est une tentative frénétique du bloc parlementaire du Gouvernement, de son parti « Tahya Tounes » et de ses alliés, d’imposer le passage en force des amendements de la loi électorale ». C’est ce que souligne Nabil Karoui dans un communiqué rendu public.
Puis, il ajoute : « Il s’agit là d’un indicateur dangereux du retour clair de la dictature. Ce qui entrave le processus démocratique. »
Il a également rappelé que de tels amendements interviennent à 40 jours de la date du dépôt des listes électorales. De ce fait, ils transgressent ainsi toutes les conventions internationales ainsi que les normes démocratiques. « Il s’agit là d’un acte prémédité qui vise un candidat bien précis », affirme-t-il.
Par ailleurs, l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE) souligne que le nombre des nouveaux électeurs inscrits atteint plus d’un million et demi.
Nabil Karoui : « Exclure les candidats hors du système des partis classiques »
Selon Nabil Karoui, indépendamment du nombre d’électeurs inscrits, il y a là une tentative visant à mettre certains électeurs de côté. Et aussi d’exclure les candidats qui n’appartiennent pas au système des partis classiques.
Il conclut : « Face à cette situation dangereuse, nous appelons le grand public ainsi que toutes les forces démocratiques et progressistes à se lever contre cette tentative qui porte atteinte au processus électoral, en particulier, et au processus démocratique en général. Nous appelons toutes les forces vives du pays à exprimer leur indignation quant à cette tentative et à se préparer à défendre la démocratie naissante contre toutes les tentatives de retour à la dictature. »