Lors de son intervention sur les ondes radiophoniques, l’un des fondateurs de Wallyscar , Zied Guiga a tout d’abord relaté le démarrage de son entreprise fondée avec son frère.
S’il a fondé l’entreprise avec son frère Omar Guiga c’est surtout grâce à leur complémentarité professionnelle. D’après lui, plus que des liens familiaux, ils partagent la même vision et ils se font surtout confiance.
Concernant, leur récente levée de fonds de 10 millions de dinars, Zied Guiga a ajouté: « Dans l’industrie automobile, une société qui a 12 ans d’existence peut être considérée comme une start-up. Mais en réalité, Wallyscar n’est pas une start-up car son business model a été validé.
Notre culture en Tunisie est de développer une entreprise en s’endettant auprès des banques et lorsque la capacité de financement s’amoindrit, c’est à ce moment là que l’on a recours aux fonds.
En même temps, nous prenons toujours l’exemple sur ce qui se passe à la Silicon valley. Or, là bas ils font appel aux fonds de développement dès le démarrage. C’est souvent déterminant de solliciter l’appui d’un fonds pendant la période de croissance et d’ailleurs c’est ce que nous avons fait. »
L’objectif pour Wallyscar est d’atteindre 3 mois de délai d’attente et 2000 voitures produites par an
D’après Zied Guiga l’entreprise a été sollicitée par plusieurs fonds. Il leur fallait alors prendre une décision stratégique. Choisir entre rester une entreprise familiale pérenne avec un développement stable ou choisir de faire confiance à un fonds . » Nous avons été très à l’aise avec les managers du fonds Ekuity Capital car ils sont en cohérence avec notre culture d’entreprise. Le parcours a été long jusqu’à hier où l’annonce de la levée de fonds de 10 millions de dinars a été annoncée. »
« D’ailleurs ce nouveau fonds qui est aujourd’hui entré dans l’aventure avec nous, constitue une opportunité et une menace en même temps. Car au niveau de la gouvernance ça change, nous avons des pactes d’actionnaires, des protocoles d’investissement . Donc ce changement de gouvernance donne un stade de maturité différent à l’entreprise.C’est très important si on veut que l’entreprise ne dépende plus de personnes mais des process et de la gouvernance. »
Enfin, cette levée de fonds a surtout été réalisée pour augmenter la capacité de production tout en diminuant le délai d’attente.
« Aujourd’hui commander une Wallys c’est attendre entre 6 et 8 mois. C’est un délai qui nous fait perdre des clients potentiels. D’ici la fin de l’année, nous voulons atteindre l’objectif de 3 mois de délai d’attente. Actuellement, nous ne pouvons pas produire plus de 200 unités par an et le but avec cette levée de fonds est d’atteindre le chiffre de 2000 véhicules par an. Avec 3 à 4 mois de délai cela dépend des déclinaisons « , conclut-il.