Chafik Sarsar, l’ancien président de l’ISIE (l’Instance supérieure indépendante pour les élections) et professeur de droit public revient sur la révision de la loi électorale.
Invité dans l’émission “Dans le vif du sujet”, Chafik Sarsar, ex-président de l’ISIE, a souligné que la révision de la loi électorale est une « manœuvre frauduleuse ». Il précise que si le projet est adopté, les élections n’auront plus leur caractère libre, transparent et intègre.
Sur un autre volet juridique, il ajoute que cette proposition de loi est invalide et que le redécoupage électoral aurait dû s’effectuer au moins un an avant les échéances électorales.
L’ancien président de l’ISIE ajoute: « Je suis très mal à l’aise pour parler de ce texte parce que finalement on va parler du mal ou qu’on veut soigner le mal par le mal ».
Et de poursuivre: « Finalement, on se retrouve dans une situation délicate où il y a des manœuvres frauduleuses, des agissements qui ne s’inscrivent pas dans le cadre des élections libres et transparentes. »
Chafik Sarsar: « Les dates des élections sont des dates constitutionnelles »
D’ailleurs, Chafik Sarsar est revenu le respect des dates des élections, qui, selon lui, sont des dates constitutionnelles. Interrogé sur un éventuel report des dates élections, Chafik Sarsar déclare: « Si on commence à jouer avec les dates on commence à jouer avec les textes constitutionnels ». Il précise également qu’ en tant constitutionnaliste, il ne l’acceptera pas.
Par ailleurs, l’ex-président de l’ISIE conclut: “ Nous sommes face à une situation un peu bizarre. Autrement dit, les dépôts de candidatures se déroulent le mois de juillet. Et parallèlement, il y aura les débats sur le projet de loi portant sur les candidatures. Or supposons qu’il y ait un recours de l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois. Nous aurons ainsi encore un mois et demi de discussions. Imaginez cette situation très bizarre. Et le résultat sera le recueil des candidatures sans pour autant qu’on n’ait un texte stable et lisible. »
Rappelons que la période électorale commence le 16 juillet.