Idriss Aberkane, lors d’une interview sur WeLoveBuzz concernant l’échec scolaire des élèves au Maroc, déclare que c’est au système éducatif de porter cette responsabilité.
D’après lui, ce n’est pas la faute de l’élève mais c’est la faute du système éducatif dans l’ensemble.
« Au début l’école était compétitive pour capter l’attention. Parce qu’initialement, l’instruction publique était obligatoire pour les parents, pas pour les enfants. En effet, ce sont les parents qui ne voulaient pas laisser leurs enfants aller à l’école. Ces derniers préféraient que leurs enfants les aident à travailler dans les champs; estimant que l’école était une perte de temps. La loi concernant l’école gratuite et accessible à tous fut mise en place pour permettre aux élèves avides de savoir de pouvoir y aller. D’ailleurs, à l’époque, l’école était compétitive et pour un enfant apprendre la vie de Jules César était plus intéressant que le travail du foin.
Mais, entre temps les enfants ont connu la radio, la télé, l’internet, le smartphone et les réseaux sociaux. Et l’école n’a pas changé !
Aujourd’hui, l’école n’est plus obligatoire pour les parents, mais pour les enfants. Les parents savent que leurs enfants doivent aller à l’école parce qu’ils vont avoir un meilleur salaire. Mais face aux changements technologiques, l’école n’est plus compétitive. Il faut qu’elle se remette en question ! Capter l’attention humaine c’est un métier ! », déclare-t-il.
L’échec scolaire : l’école doit se remettre en question
Et Idriss Aberkane d’ajouter en disant : « Il faut respecter ce métier avec un savoir-faire et une expérience. Et tous ces médias que j’ai cité auparavant sont des médias de masse qui savent capter l’attention et le temps. L’école pourrait capter l’attention et le temps mais c’est à elle de se remettre en question. Aujourd’hui, d’après l’administration scolaire, l’échec scolaire est la faute de l’élève. Pourtant, ce mot pris au pied de la lettre signifie que c’est la faute de l’école.
Normalement, quelqu’un de puissant est censé avoir plus de responsabilité que quelqu’un de faible.
Dans la relation scolaire qui est le plus puissant l’école ou l’élève ? Pourquoi ce dernier, bien que moins puissant devra porter la responsabilité de l’échec, si toute la structure y est engagée.
Du temps des familles nobles en Europe et en Afrique, les précepteurs avaient une obligation de résultat. Le fils est noble et il fallait qu’il réussisse !
D’après moi, l’échec scolaire est l’échec de l’école à capter l’attention. C’est lâche de la part d’une entité grande, puissante, bureaucratique et organisée de demander au maillon le plus faible de porter la responsabilité. »