La Saison bleue 2019 commencera ses manifestations le 19 juin aux Ports puniques. De mai à septembre, la Saison bleue 2019 animera les côtes tunisiennes. Retour sur les détails de cette deuxième édition 2019.
Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, les organisateurs sont revenus sur les grandes lignes de la Saison bleue 2019.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il s’agit de plus de 100 événements qui se déroulent de Tabarka à Zarzis, sur les 1400 kilomètres de côtes tunisiennes. Le festival associe 50 villes côtières à ses activités. De même, le programme prévoit 150 manifestations sur 120 jours. Ainsi, l’événement rendra un vibrant hommage à la vie maritime dans tous ses aspects.
Par ailleurs, 50 ports de plaisance, de pêche et de commerce abriteront une partie des manifestations. L’événement dispose de plusieurs partenaires privés et de partenaires officiels, notamment celui du ministère des Affaires culturelles et celui du Transport.
Présentant les spécificités de l’événement, Rym Ben Zina, CEO de Image&Action, affirme lors de son intervention que l’édition 2019 exposera deux nouveaux éléments inédits. Il s’agit du lancement de AMWEJ (vagues), premier appel à projet tunisien pour une économie bleue durable. En effet, ce projet est ouvert aux ONG, startup intéressées par l’économie maritime. Le 21 septembre, dans le cadre du Forum de la mer, les projets sélectionnés seront pitchés devant le jury.
Pourquoi braquer la lumière sur l’univers maritime ?
Pour placer l’événement dans son contexte, l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor est revenu sur les spécificités de la mer en Tunisie. En effet, le premier défi n’est autre que la pollution. A cet effet, il rappelle le cri d’alarme qu’a lancé le fonds national pour la nature. En effet, ce fonds a affirmé, récemment, que des centaines de milliers de tonnes de déchets plastiques sont rejetés annuellement en Méditerranée. L’urbanisation croissante accélère le rythme de la pollution.
L’ambassadeur a affirmé que la pollution de la mer est une catastrophe écologique en France et en Tunisie. Dans ce contexte, il a rappelé que le golfe et l’oasis de Gabès ont subi l’impact négatif de la pollution. Ainsi, il demeure nécessaire d’œuvrer pour une mer qui soit plus saine et plus écologique. Pour affirmer l’importance du sujet, l’intervenant ne manque pas de citer un certain nombre de chiffres.
La mer est aussi productrice de richesse !
L’économie maritime participe à hauteur de 12% du PIB. Elle crée également 360.000 emplois. Huit millions de Tunisiens vivent sur les côtes. Ainsi la valeur économique de la mer n’est pas uniquement un label. Pascal Lamy, ancien directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce, présidera l’événement. Dans le cadre du Forum de la mer, 85 experts interviendront.
En outre, le directeur de l’Observatoire du littoral relevant de l’Agence de protection et de l’aménagement du littoral Mehdi Ben HAJ rappelle lors de son intervention que 71% du globe terrestre est composé de mer contre 29% de terre. Vu la biodiversité exceptionnelle de la mer, il devient nécessaire de la protéger. Continuant dans le même sillage, il affirme que 90% du commerce mondial se fait à travers la mer. Ainsi, la mer fait face à plusieurs types d’agression qui accentuent la pollution.