Aujourd’hui, on ratissera large pour mieux prévenir l’avenir, plutôt prévenir que guérir et un homme averti en vaut deux. Comme d’autres raseront gratis ; hélas! Quitte à déranger. La diplomatie tunisienne n’est pas en reste.
Cent nouvelles recrues en l’espace d’un an et cent dix en l’espace de deux. Pour combler un vide… Du jamais vu dans les annales du ministère des Affaires étrangères et de la diplomatie tunisienne.
Un souffle nouveau de bonne augure pour la suite, mais à condition… A l’avenue de la Ligue arabe, on s’active sous la houlette du ministre Khémaies Jhinaoui, pour brasser au maximum de ce que permet la loi. Coup de jeunes, mais aussi coup de sang. Et vouloir placer la barre trop bas, vaut bien une grande colère. Question de prestige, mais aussi et surtout question de niveau, les deux allant de paire. Et ce n’est surement pas avec un Bac+trois, ce qui équivaut à une petite licence, que l’on va faire des miracles. Le service minimum, et encore, pour une course diplomatique qui montre chaque jour, combien elle peut être impitoyable…
Un tel bagage, ne fera pas de vous le diplomate de demain que le pays attend. Terrible constat et je crois qu’il est juste. Je ne veux pas généraliser, mais avec tous ces milliers de cancres que l’université tunisienne produit chaque année, il est permis d’avoir des appréhensions pour l’avenir du métier. Légitime. Bien qu’on ne naisse pas diplomate, mais qu’on puisse le devenir.
Je ne doute pas des intentions de M. Jhinaoui. Je reste cependant perplexe quant à leur qualité : quel type de diplomate veut-on ? Après la paupérisation, la clochardisation serait-elle déjà en marche ? J’avoue que ce n’est guère rassurant.
Le savoir est une chose tellement précieuse, qu’en ces temps de nivellement vers le bas, il faut toujours garder l’œil ouvert. Placer la barre très bas, on ne fait que ça dans ce pays. Depuis 23 ans + 8 que ça dure déjà, une éternité ! Heurter au moins la barre transversale, c’est toujours mieux que rien…