Lors de la cérémonie d’ouverture officielle du Forum international sur les instruments financiers numériques innovants, Ahmed El Karm, président de l’APTBEF a surtout parlé des évolutions technologiques affectant le métier de la banque.
Ahmed el Karm a souligné que : « Nous vivons aujourd’hui trois mutations qui constituent des transformations de rupture. La banque de demain ne va pas ressembler à la banque d’aujourd’hui ni à la banque d’hier.
La première mutation est technologique avec le Big data, le banquier est amené à proposer une communication personnalisée à chaque client pour satisfaire ses besoins et ses attentes. Avec l’intelligence artificielle nous sommes en train de concevoir des solutions numériques pour prévoir le risque de défaillance du client et agir en amont pour l’éviter. Avec la robotisation nous savons que 40% de nos métiers seront transformés. Un robot intelligent sera mis à disposition pour répondre aux questions du client et sera peut-être le conseiller de demain. Les nouvelles technologies nous interpellent et seront dorénavant partie prenante de notre nouveau business model. D’où la nécessité de mettre en place une réglementation pour les encadrer ».
Le métier de la banque est en pleine mutation
D’après Ahmed El Karm, « le métier de la banque devient de plus en plus difficile car il nécessite des intelligences plus spécialisées et des des capitaux de plus en plus importants. La quatrième rupture est institutionnelle. Nos banquiers étant protégés par l’agrément de la Banque centrale, de nouveaux compétiteurs sont apparus grâce à la technologie comme les GAFAs qui commencent à proposer eux aussi des services bancaires. Les Fintechs sont aussi venus concurrencer les banques dans leur zone de confort en proposant des applications de paiement innovantes. Dernièrement, une banque chinoise virtuelle traite avec 600 millions de clients. Cette dernière offre des services pour des clients qui ne sont pas séduits par les banques traditionnelles.
Enfin, ces mutations technologiques nous poussent à changer nos approches et les banques n’ont plus aujourd’hui d’autres solutions que de se digitaliser. L’Afrique est en train de saisir des opportunités inouïes, de brûler les étapes et de se passer des agences bancaires classiques.
Grâce à des jeunes start-up, il est possible de s’imposer en Afrique. D’ailleurs, il faut réunir nos efforts pour ne pas être de simples consommateurs de technologie mais des fournisseurs.
SITIC AFRICA 2019 est ainsi l’occasion de nouer des partenariats sur le continent africain afin que ce dernier puisse rayonner au sein de la communauté internationale.