Depuis l’amendement de la loi électorale qui vient d’être adopté hier, il y a péril en la demeure, s’insurgent les constitutionnalistes et l’opposition.
D’ailleurs, cette nouvelle loi électorale, pour un grand nombre de professeurs de droit, à l’instar de Jinan Liman, soulève un grand problème aussi bien sur le plan juridique que sur le plan éthique ».
Mais ne faut-il pas laisser les Tunisiens décider de leur sort ? Aujourd’hui la gauche réagit sur ce qui vient de se passer hier.
Zouhaier Maghzaoui, député du Mouvement du Peuple, souligne qu’il y a la possibilité de recourir à l’Instance provisoire de la constitutionnalité des lois. Il déclare » cet amendement est anticonstitutionnelle ». Il ajoute: « Nous sommes en train de collecter 30 signatures pour nous opposer à cet amendement ».
De son côté Ahmed Seddik, député du Front Populaire, est du même avis. Il ajoute qu’il n’est pas admissible de changer les règles du jeu à la veille des élections.
Pour sa part, Yassine Ayari, député au Parlement, a un publié un post informant que 12 députés viennent de signer une pétition s’opposant à cette nouvelle loi.
Il s’agit de Fatma Mseddi, Noura Amri, Abdelaziz Kotti, Mohamed Fadher Ben Amra, Tarek Baraq, Taoufik Jemli, Ridha Dalleii, Mohamed Hamdi, Adnene Hajji, Hmed Khaskhoussi, Zouhaier Maghzaoui et Yassine Ayari.
Rappelons que 128 députés ont voté en faveur de l’amendement de la loi électorale, 30 se sont opposés et 14 députés se sont abstenus.
Or que dit la nouvelle loi électorale?
Pendant les douze mois précédant le vote, les candidats ne doivent pas avoir reçu de financement venu de l’étranger ou de personnes morales, soit plus de 60 000 dinars en provenance de personnes physiques. Mais par-dessus tout, ils ne doivent en aucun cas avoir distribué de l’argent et des dons aux citoyens ni d’avoir fait de la publicité dans les médias.
Résumé des modifications votées de la #LoiElectorale aujourd’hui par l’assemblée. #TNArp pic.twitter.com/yzukhLMtyJ
— AlBawsala (@AlBawsalaTN) June 18, 2019