Le marché boursier tunisien n’est pas assez vulgarisé. Il demeure méconnu du grand public, des investisseurs et des entreprises. C’est ce qu’il ressort de l’étude élaborée par la Bourse de Tunis, en collaboration avec l’Institut El Amouri et la Fondation KAS.
Intitulée « Perception de la bourse », cette étude souligne l’impératif de communiquer davantage sur l’activité du marché boursier, ses mécanismes et ses avantages.
Ses résultats ont évoqué la nécessité de mettre en place une réglementation plus souple et évolutive. Le but est de promouvoir le marché boursier. Sachant que ce dernier opère actuellement dans un environnement hostile.
La même source a évoqué, également, la nécessité de sensibiliser les entreprises quant à l’importance de la transparence. En fait, les résultats de l’étude ont dévoilé que les investisseurs et le grand public n’accordent pas assez de confiance au marché boursier en Tunisie.
En outre, parmi les problèmes cités, figure l’absence de volonté politique. Ceci se traduit, selon les interviewés, par une réglementation rigide, un cadre concurrentiel inéquitable, l’absence de cotation de grandes capitalisations. S’ajoute à cela la prépondérance de particuliers et le court termisme.
Par ailleurs, les sondés considèrent qu’il y a lieu de garantir l’égalité entre les investisseurs et d’élargir le champ d’action des acteurs du marché financier. L’objectif est de favoriser une équité de traitement et une complémentarité entre les secteurs bancaire et boursier. Notamment en ce qui concerne le financement des projets.
Notons que le système bancaire tient, actuellement, les rênes du financement de l’économie en Tunisie. De son côté, la bourse ne contribue qu’à moins de 10% à ce financement. Alors que ce taux s’élève à 30% dans les pays émergents.
Ce qui nécessite de diversifier les sources de financement. Surtout face à l’assèchement des liquidités.
Quelles mesures pour promouvoir le marché boursier?
A cet égard, l’Etat devrait prendre des mesures pour abonnir le climat économique. Et ce, notamment par :
- L’incitation des grandes entreprises à se financer sur le marché financier. Tout en se restructurant et ouvrant le capital.
- La facilitation d’accès des institutionnels étrangers.
- La sensibilisation des entreprises sur l’importance de la transparence et de la bonne gouvernance.
- Le renforcement des capacités de communication et d’éducation.
- L’implication de toutes les parties prenantes.
- L’élaboration d’une réglementation plus souple et évolutive…
Il est à rappeler que cette étude a été présentée, hier, à l’occasion du 50ème anniversaire de la Bourse de Tunis. Elle a été réalisée durant la période du 09 novembre au 21 décembre 2018. Et ce, auprès d’un échantillon de 1000 particuliers, 100 entreprises non cotées et 100 investisseurs.