« A la fin 2018, la contribution du marché boursier au financement de l’investissement privé n’a pas dépassé 6,5%. C’est le secteur bancaire qui a pris en charge le reste du financement », a annoncé, avec regret, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum.
Ainsi, Ridha Chalghoum a affirmé que le marché financier tunisien est confronté à plusieurs difficultés. A l’instar du faible nombre d’entreprises cotées en bourse. Et de préciser que ce nombre s’élève actuellement à 82 dont 13 sont cotées sur le marché alternatif.
De même, il a évoqué les faibles taux d’épargne à moins de 9,5% et d’investissement à moins de 19%. Idem pour le taux d’inclusion financière qui demeure en deçà des attentes, soit 36%.
D’autre part, M. Chalghoum a indiqué que les conditions d’introduction en Bourse figurent parmi les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises. Notamment les conditions du marché alternatif.
Il a expliqué, dans ce sens, que ces conditions ne prennent pas en considération le type d’investisseurs et les mécanismes financiers.
Toujours parmi les problèmes dont souffrent le marché financier, le responsable a cité l’absence d’outils financiers répondant aux besoins financiers des PME et des investisseurs.
Promotion du marché financier
Face à cette situation et afin de promouvoir le marché financier, notre interlocuteur a déclaré qu’il faut que le marché devance l’Administration et l’Etat.
D’ailleurs, il importe de réviser le cadre législatif régissant le marché financier. Et ce, pour qu’il soit conforme aux normes internationales.
Aussi, il importe, selon ses propos, de mettre en place de nouveaux produits financiers.
Pour conclure, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes permettant d’accroître l’attractivité du marché financier. Et ce, auprès des investisseurs. L’objectif est de développer l’offre et d’améliorer la liquidité du marché.