Le Groupe d’action financière (GAFI-FATF) a attesté jeudi, en plénière, que la Tunisie a achevé son plan d’action relatif au retrait de la Tunisie de la liste des pays soumis à la surveillance du FATF (Financial Action Task Force).
Adopté en novembre 2017 en Argentine, ce plan d’action a été fixé par le GAFI-FATF pour faire face aux failles stratégiques dans le système tunisien de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
« L’annonce de sortie de la Tunisie de la liste noire du GAFI est le fruit de l’appui politique et d’un travail de collaboration entre toutes les parties prenantes. C’est un grand acquis pour la Tunisie », a tenu à souligner Marouane Al Abbassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) qui a estimé que la Tunisie sortira définitivement de la liste du GAFI—FATF au mois d’octobre 2019.
Et d’ajouter que : « Tout dépendra de l’engagement des pouvoirs et de la conformité politique. Il faut, dans la continuité, renforcer l’audit, le contrôle et la supervision. La démocratie nécessite une transparence financière et une forte administration ».
Tunisie – GAFI : amélioration de 29 recommandations
En l’espace de 17 mois, la Tunisie a réussi à améliorer 29 recommandations et les hisser au niveau « élevé » ou « modéré » et au niveau « conforme ». L’objectif consiste à atteindre 36 recommandations d’ici septembre 2019.
Une mission d’observation du GAFI-FATF effectuera le 15 septembre prochain une visite « on-site » de deux jours pour vérifier l’effectivité des mesures et actions prises par la Tunisie en matière de dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Faycel Derbel, conseiller à la Présidence du gouvernement, chargé des réformes fiscales, a annoncé, lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui au siège de la BCT, qu’un nouveau programme d’action est en cours de préparation pour passer de 29 recommandations à 36 recommandations. Cela garantirait, selon Lotfi Hachicha, secrétaire général de la Commission nationale des analyses financières (CTAF), l’effectivité des réformes et le re-rating de la Tunisie. « Le risque du tissu associatif a nettement baissé en 2019 », a affirmé Lotfi Hachicha.