Le taux des femmes responsables au sein de la Présidence de la République, du gouvernement et des différentes instances a enregistré une chute remarquable de 30 à 15%.
En effet, l’association Aswat Nissa a réalisé une étude couvrant la période de 2014 à 2018. L’étude porte sur l’intégration de l’approche du genre dans la législation tunisienne. Elle pointe du doigt la baisse au niveau du budget consacré au Ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors atteignant moins de 0,5% contre 2,5% auparavant. De même, elle souligne la faible présence des femmes en politique.
Sur un autre volet, l’étude a recommandé d’accélérer la mise en place de la Cour constitutionnelle. Également, les auteurs de l’étude braquent la lumière sur le renforcement du travail des forces de l’ordre. Cela pourrait garantir une meilleure protection pour les femmes battues. Pour rappel, la loi organique n° 2017-58 du 11 août 2017, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes prévoit des unités spéciales prêtes à intervenir en cas de violence faite aux femmes.
Par ailleurs, elle a souligné l’importance du renforcement de la présence des femmes dans la vie politique. Sur un autre volet, l’étude a recommandé l’intégration de l’approche genre dans le secteur sécuritaire.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que cette association met en garde contre la faible présence des femmes. Suite à la constitution du gouvernement Youssef Chahed , l’association a affirmé que le taux de présence des femmes dans ce gouvernement est de l’ordre de 14%.
Trois ministres et trois secrétaires d’Etat représentent les femmes dans le gouvernement Youssef Chahed 2. Alors qu’il est composé de 28 ministres et 15 secrétaires d’Etat.
Ainsi, plusieurs associations féministes pointent du doigt la faible présence des femmes dans les structures de l’Etat. En dépit d’une Constitution qui plaide pour l’égalité des sexes, cette égalité n’est pas encore effective, à l’heure actuelle.