En dépit d’une grosse domination dans le jeu, la Tunisie, bien plus entreprenante que lors du premier match, a concédé un nul (1-1) face à des Maliens bien en jambes.
Lors de la deuxième journée du groupe E de la CAN 2019, et sous le soleil écrasant de Suez, le duel au sommet entre la Tunisie et le Mali a tenu ses promesses en dépit d’un résultat nul (1-1) somme toute équitable.
En effet, contre le Mali, les Aigles de Carthage ont montré hier un visage tout à fait différent comparé à la piètre prestation contre l’Angola. Motivés et résolus à en découdre, ils ont entamé la rencontre sur les chapeaux de roues en prenant rapidement le contrôle du jeu. Dès les premières minutes, le capitaine Wahbi Khazri a vu son coup franc s’écraser sur la transversale (5e).
Deux minutes plus tard, le même Khazri entreprit une belle tentative de lobe sortie in extremis par le gardien Diarra (8e). Les Tunisiens, en verve, se lançaient en avant à la recherche du but libérateur mais la défense du Mali tenait bon.
A la pause, le rythme baissa d’un cran de part et d’autre et les jambes deviennent plus lourdes à cause de la fournaise accouplée par une humidité poisseuse au stade de Suez où soufflait un vent tourbillonnant.
La malédiction du portier tunisien
Alors que les Aigles de Carthage dominaient globalement la partie, un corner malien, qui semblait sans danger, termina sa course dans les filets du portier tunisien Mouez Hassen, apparemment gêné par le vent (60e).
C’est le coup de massue ! mais 10 minutes plus tard et suite à un tacle contre Skhiri, le capitaine Wahbi Khazri brossa un coup franc qui fut dévié par le mur malien avant d’atterrir dans les filets de l’excellent gardien malien (70e).
Prudence excessive
Quelles leçons faut-il en tirer ? D’abord la prudence excessive du sélectionneur national qui a manifestement joué la carte du nul dans l’espoir de gagner le dernier match contre la Mauritanie, à ses yeux maillot faible du groupe H.
Ensuite, le coaching hasardeux du technicien français : une entrée en jeu de Youssef Msakni, pourtant amoindri, alors que la Tunisie avait besoin de jeter toutes ses forces dans la bataille pour inscrire un deuxième but. Et surtout le changement de gardien principal et la terrible bévue de Mouez Hassen qui nous a coûté très cher.
Enfin, l’effondrement physique des coéquipiers de Khazri en 2ème période. Ce qui signifie que la préparation physique n’était pas au point.
Disons pour nous consoler que la Tunisie est encore dans la course. Dos au mur, il lui reste un match face à la Mauritanie qu’elle devra impérativement gagner face à la Mauritanie.
Les Aigles de Carthage semblent s’amuser à nous faire peur…Un jeu pervers et dangereux !