Quel est le parcours de l’ASBU depuis sa naissance en février 1969 à Khartoum. Un numéro spécial d’« Al Idharat Al Arabya » s’essaye à ce difficile exercice.
Un anniversaire qui compte. Du 27 au 30 juin 2019, l’ASBU (L’Union des radiodiffuseurs arabes) a fêté comme il se doit son cinquantième anniversaire à la Cité de la culture de Tunisie. En mettant, comme on le dit souvent, les petits plats dans les grands.
L’occasion a été notamment d’honorer de tous ceux qui ont compté dans le parcours d’une union régionale qui est née en février 1969 à Khartoum (Soudan). Ainsi a-t-on pu voir des hommages rendus aux directeurs généraux qui ont présidé aux destinées d’une organisation qui s’est distinguée notamment par le fait qu’elle a réussi à s’autofinancer et non à vivre grâce aux participations, comme nombre d’autres organisations pan arabes, des Etats membres.
Un documentaire réalisé à l’occasion et présenté au cours du Festival arabe de la radio et de la télévision, qui s’est tenu également à la Cité de la culture, est revenu sur les étapes qui ont permis de concrétiser cette importante réalisation.
Le pari de l’autofinancement
Le système ASBU MENOS, un réseau d’échange multimédia par satellite, développé par ASBU en partenariat avec la société Newtec, numéro un mondial de la communication par satellite, y est pour beaucoup.
Les organismes de radiodiffusion membres payent un service d’échange de news qui leur permet de profiter d’une floraison d’informations qui bénéficie également d’une étroite coopération établie par l’ASBU avec d’autres unions régionales de radiodiffuseurs. L’acquisition de droits d’événements dont sportifs, et pour l’essentiel, ont réussi à faire gagner nombre de paris à l’ASBU en matière d’autofinancement.
Mais bien au-delà de ces aspects, l’ASBU s’est imposée en tant qu’union de radiodiffuseurs grâce au fait qu’elle est un espace d’échanges d’expériences et de réflexions sur le devenir des métiers de l’audiovisuels.
Outre les réunions annuelles tenues par ses différentes structures, il faut largement citer les nombreux ateliers, colloques et rencontres professionnelles organisés dans le cadre de l’ASBU.
Cette dernière s’est enrichie encore d’une Académie qui organise des formations souvent pointues sur les évolutions que connaît une profession qui a connu bien des bouleversements et des mutations comme l’intégration. Elle est animée par le professeur Ridha Najar.
Un hôtel cinq étoiles pour l’ASBU
Des réalités souvent relatées par la revue « Al Idharat Al Arabya » (Les radios arabes) qui n’a cessé d’être enrichie par des productions fournies par la fine fleur des universitaires spécialisés dans la chose audiovisuelle arabe et les professionnels de la radio et de la télévision et qu’anime Mohamed Raouf Yaïch.
Un numéro spécial de « Al Idharat Al Arabya » vient d’être du reste édité à l’occasion de la commémoration du cinquantième anniversaire de l’ASBU. Il comporte notamment les témoignages des trois directeurs généraux tunisien de l’organisation : Abderraouf Al Basti, Abdelahafidh Al Herguem et Salaheddine Maoui.
Comme il comporte un témoignage de l’actuel Directeurs Général de l’ASBU, le soudanais Abderrahim Souleymane, et notamment concernant son premier mandat (2015-2018) et sur des années qui ont compté dans la vie de l’institution. Avec des nouveautés comme le fait d’avoir décidé de rendre annuel le Festival arabe de radio et de télévision ou encore de bâtir un hôtel cinq étoiles pour accueillir notamment les nombreux cadres des Etats membres en mission à Tunis.