La compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a pu produire pendant les six premiers mois de 2019, trois millions de tonnes de Phosphate brut, dont 1,8 million de tonnes de phosphate commercial.
Faut-il encore rappeler que la CPG tablait, au mois de mai, sur une hausse du volume de vente du phosphate de 55%, à fin 2019, pour se situer au niveau de 4,5 millions de tonnes, si certaines conditions sont assurées.
La compagnie a pu réaliser ce chiffre, en dépit des mouvements de protestations qui ont pu bloquer les unités de production. En effet, les mouvements protestataires ont eu lieu à Redeyef et Mdhilla. La principale revendication des protestataires est l’emploi à la CPG.
Selon un document de la Direction centrale de la production relevant de la CPG cette augmentation sera tributaire de la réactivation de la ligne 15 (reliant Redeyef à Metlaoui), la re-dynamisation du transport à partir des deux villes d’Om Larayes et de Redeyef, disposant d’un stock de phosphates estimé à environ 2 millions de tonnes, et la poursuite de la production sans interruption, dans les différentes unités de la société.
Pour rappel, parmi les problèmes majeurs de la CPG figure le recrutement massif. En effet,
cette société qui passe par une crise aiguë aggravée par les émeutes et les mouvements sociaux sans fin est censée geler le recrutement pour une date indéterminée. Mais voici que les décideurs ont choisi la fuite en avant en optant pour un recrutement massif, qui ferait perdre au budget de l’Etat des sommes colossales. D’ailleurs, les responsables, depuis 2011 ont misé sur le recrutement massif dans la CPG afin de calmer les protestations sociales et les sit-in qui bloquent les sites de production. Depuis sa création en 1897, la CPG a assuré le rôle d’Etat providence.