Au menu : l’amendement de la loi électorale, l’affaire Nabil Karoui. Invité sur les ondes radiophoniques, Mohsen Marzouk, président du parti Machrou3 Tounes, revient sur l’affaire Nabil Karoui, convoqué récemment par le pôle judiciaire et financier.
Il souligne: » Ce que nous avons observé hier, ce n’est que de la publicité autour de sa personne ».
Mohsen Marzouk a rappelé que l’affaire Nabil Karoui remonte à 2016 avec la plainte de I Watch. Dans la foulée de cette plainte, la justice a entamé des investigations. D’où la convocation du Pôle judiciaire.
Il poursuit: » J’aimerais bien voir son programme électoral et ce qu’il a à proposer « .Il ajoute: « Je ne suis pas contre qu’il fasse de la politique mais qu’il le fasse dans les règles ».
Sur la question de l’amendement de la loi électorale, Marzouk souligne que « cet amendement arrive un peu tard » .
M. Marzouk rappelle que le Chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi n’aura qu’une alternative : soit il promulgue car il est garant de la Constitution et c’est un homme d’Etat et sait ce qu’il a à faire, soit il le renvoie au Parlement. « Attendons voir de la décision du président de la République ».
A propos de cet amendement, nombre d’experts en droit constitutionnel et autres personnalités politiques sont formels : cet amendement de la loi électorale est anticonstitutionnel. De ce fait, ils appellent à travers les réseaux sociaux à un référendum et laisser le citoyen se prononcer sur ce projet d’amendement qui n’est qu’une loi de l’exclusion.
D’ailleurs, cet amendement de la loi électorale, pour un grand nombre de professeurs de droit, à l’instar de Jinan Liman, soulève selon elle « un grand problème aussi bien sur le plan juridique que sur le plan éthique ».
Il conclut: « Laissons les urnes décider. Et c’est au citoyen de choisir qui va le représenter à l’avenir. Il faut éviter de commettre les mêmes erreurs ».