Faut-il s’étonner des résultats des élections municipales partielles du Bardo, notamment le faible taux de participation des électeurs qui n’a pas dépassé les12 %?
Moez Attia, président de l’association Kolna Tounes, donne sa lecture dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Selon lui, le faible taux de participation des électeurs est un signe patent d’échec. Ce qui a créé un gap entre les citoyens et le conseil municipal.
Moez Attia: « Les habitants étaient démotivés »
Autre élément important d’après lui : les mêmes personnes qui se trouvaient au Conseil municipal dissous figuraient parmi les nouveaux postulants, d’où l’absence d’intérêt de ces municipales.
De plus, le mois de juillet est celui des vacances par excellence. La canicule aidant, difficile dans ces conditions et étant donné l’absence d’enjeu de concevoir que les électeurs feraient le déplacement aux bureaux de vote en masse.
Et de poursuivre: » Le problème n’est pas lié à un problème de communication car tout le monde au Bardo avait connaissance de la date des municipales partielles. L’ISIE a fait son travail, mais le bulletin des urnes n’ont malheureusement pas suivi. »
Evoquant la réponse de Farouk Bouasker, membre de l’ISIE, à propos de la loi électorale amendée, le délai légal pour le recours au référendum ou le renvoi en deuxième lecture est dépassé.
Sur ce volet, M. Attia a réagi qu’ à l’heure actuelle, on ignore encore la date à laquelle le Chef de l’Etat a reçu la décision de l’Instance provisoire de la constitutionnalité des lois. Il répond: « D’ailleurs, je ne sais pas si Farouk Bouasker connaît la date exacte ou non. Mais d’après mes informations, le délai expire ce soir probablement dans les heures qui viennent. Tout comme, on connaîtra la décision du Chef de l’Etat s’il compte promulguer la loi électorale amendée ou la renvoyer aux députés”.
Moez Attia : La question du référendum est irréaliste
Par ailleurs, cela fait un moment que l’amendement de la loi électorale suscite de vives réactions. D’où l’appel de certains dirigeants politiques à un référendum. M Attia a répondu: « Faire un référendum actuellement dans de telles circonstances, à l’approche des élections, cela risque d’être très compliqué. Et je ne suis pas de cet avis quant à la question du référendum qui, à mon avis, est irréaliste ».