Quelle conclusion tirer des résultats des élections municipales partielles du Bardo ? Il est clair que le taux d’abstention a atteint son summum, soit 89%. L’élection municipale au Bardo en chiffres a montré un gap entre les citoyens et le conseil municipal.
Hassen Zargouni, directeur de Sigma Conseil, a livré son analyse dans un post sur les réseaux sociaux.
Il souligne: « En comptant les suppléants, 600 candidats on réussi à faire voter seulement 8 à 9 électeurs en moyenne.
Près de 10 000 nouveaux inscrits au Bardo n’ont pas participé au scrutin
Selon lui, 2.6% des inscrits au Bardo ont voté pour une couleur politique du mouvement Ennahdha qui est arrivée première, représentant seulement 1.8% du corps électoral de la commune. Il précise entre autres que cette formation politique arrivée première a gardé le même nombre de sièges avec un vote en baisse dans l’absolu de 60%.
Il a également rappelé qu’ Ennahdha accuse une baisse de 3% dans les suffrages par rapport aux élections municipales du 6 mai 2018. AlBadil Ettounsi a par contre progressé de 1.5%. La nouveauté, c’est Tahya Tounes, d’une part, et d’autre part, l’absence de Nidaa, Machrou3 et de Jabha. Alors que Tayyar a baissé de 6%. Il en est de même pour Beni Watani qui lui aussi accuse une baisse de 2.5% par rapport aux précédentes municipales 2018. Afek refait surface et gagne quatre sièges.
M. Zargouni ajoute qu’il suffit d’obtenir 170 votes seulement pour gagner un siège au Conseil municipal de la commune du Bardo.
Cela dit, près de 10 000 nouveaux inscrits au Bardo n’ont pas participé au scrutin car non concernés selon l’ISIE.
Il conclut: « Le scrutin du Bardo ne préfigure en rien celui du 6 octobre 2019, car le taux de participation n’est que de de 11.6%. Il n’y a donc pas lieu d’y voir un signe avant-coureur du taux de participation aux prochaines législatives. Ceux qui s’ingénient à faire le parallèle se fourvoient gravement. »