Deux Chartes nationales ont été signées, hier, par 26 partenaires nationaux. Et ce, pour lutter contre les pertes et le gaspillage alimentaire en Tunisie.
Ainsi, l’une de ces Chartes est portée par l’Institut national de la consommation (INC) qui a fédéré 18 partenaires. Et une deuxième avec le Groupement professionnel de lait (GIVLAIT) avec lequel 9 partenaires ont adhéré.
Les deux Chartes nationales constituent un résultat important du projet de la FAO sur la « Réduction des pertes et gaspillage alimentaire et développement des chaines de valeurs pour la sécurité alimentaire en Egypte et en Tunisie », financé par l’Italie.
Elles représentent une approche et un engagement inédit en Tunisie. Et à même de contribuer à assurer la pérennité des actions de lutte contre les pertes et le gaspillage.
La mise en œuvre de ce projet a été étalée sur trois ans et clôturée hier. Et ce, pour permettre de travailler sur la thématique des pertes dans le secteur agricole en Tunisie. Et la question du gaspillage alimentaire au niveau du consommateur, déjà lancée par l’INC et ses partenaires, a été approfondie.
Egalement, le projet a permis de développer une méthodologie d’estimation des pertes et gaspillage alimentaire adaptée au contexte et produits retenus. A savoir les céréales et le lait.
Consolidation du partenariat entre les secteurs public, privé et la société civile
D’ailleurs, un des résultats clé de ce projet est la consolidation du partenariat entre les secteurs public, privé et la société civile autour d’une thématique commune.
A cette occasion, Flavio Lovisolo, Représentant du Bureau Régional de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Tunis a affirmé que « L’Italie est fière d’avoir financé ce projet, réalisé par la FAO en collaboration avec les ministères tunisiens de l’Agriculture et du Commerce. L’objectif est d’améliorer l’efficacité économique et efficience sociale des chaines de valeurs dans le secteur alimentaire. Et de poser ainsi les bases pour réduire les causes des pertes et de gaspillage ».
Philippe Ankers, Représentant en Tunisie de la FAO a, de son coté, souligné l’ampleur du phénomène en Afrique du Nord. « Où les pertes et le gaspillage sont estimés à 210 kg/ personne/par an. 85% est perdu et 15% est gaspillé. Ces pertes ont des répercussions sociales, économiques et environnementales très sérieuses dans la région. Celles-ci sont donc une très mauvaise utilisation du travail, de l’eau, de l’énergie, de la terre et des autres ressources naturelles utilisées pour produire les aliments ».