Une fois de plus la cigarette électronique se retrouve sous le feu des critiques.
En effet, l’OMS qualifie les cigarettes électroniques d’ « incontestablement nocives ». Il faudrait les réguler. Et ce, selon le rapport intitulé « WHO report on the global tobacco epidemic 2019 » présenté vendredi à Rio de Janeiro par l’Organisation mondiale de la santé.
Cigarettes électroniques : risques prouvés
Ainsi, dans ce document, un chapitre est réservé à la cigarette électronique. Il n’en fait pas l’éloge, bien au contraire. L’organisation déconseille même ces dispositifs à ceux qui souhaitent arrêter de fumer.
Car, le rapport stipule que les preuves relatives aux risques associés aux SEAN (système électroniques d’administration de nicotine) sur la santé demeurent non concluantes.
Il souligne également que les preuves permettant d’affirmer avec certitude que les e-cigarettes sont efficaces pour arrêter de fumer, ne sont pas suffisantes.
D’ailleurs, « dans la plupart des pays où elles sont disponibles, les utilisateurs (d’e-cigarettes) continuent en général de fumer des cigarettes combustibles en même temps. Ce qui présente très peu, voire aucun impact positif », averti le rapport.
Qui croire ?
Ainsi, pour trancher et se prononcer avec certitude sur les effets de ces dispositifs sur la santé, une enquête approfondie est nécessaire. Celle-ci devrait être menée sur des populations plus larges et sur une période de temps plus étendue.
Par ailleurs, l’OMS recommande aux États membres qui n’ont pas procédé à l’interdiction des systèmes électroniques d’administration de nicotine de les classer dans la catégorie des produits nocifs.
En outre, cette réglementation visant à interdire ou réguler les e-cigarettes serait expliquée par le fait que la cigarette électronique pourrait constituer une porte d’entrée vers le tabagisme.
Le rapport souligne d’un autre côté les progrès de la lutte mondiale contre le tabac enregistrés depuis la mise en place en 2007 du programme MPOWER. Il s’agit d’un ensemble de mesures destinées à aider les pays à mettre en œuvre des interventions efficaces. L’objectif est de réduire la demande de tabac, telles que ratifiées par la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac.
Près de cinq milliards de personnes, soit environ 65% de la population mondial, sont actuellement couverts par au moins une mesure de ce programme contre 15% en 2007.
La lutte contre le tabac est sur la bonne voie selon l’OMS, sans les cigarettes électroniques. Ce qui n’est pas l’avis de ceux qui préconisent son utilisation dont parmi eux des sommité mondiales en tabacologie. Qui donc croire ?
Enfin, d’autres études confirmeront ou infirmeront les arguments avancés par l’organisation onusienne, car à vrai dire la recherche n’en est qu’à ses débuts.