Au programme, le paysage politique et l’élection présidentielle anticipée. Yassine Brahim, président du parti Afek Tounes, dresse un état des lieux. En exclusivité pour l’Economiste Maghrébin.
Tout d’abord, évoquant la tenue de la présidentielle avant les législatives, Yassine Brahim revient à 2014. Déjà à cette époque, « Si El Béji tenait à ce que l’élection présidentielle ait lieu avant les législatives », confie-t-il.
Puis, il précise : « Et après son départ, il impacte jusqu’au bout l’inversion de l’ordre du calendrier électoral. Un peu comme ce qu’il souhaitait en 2014. Cependant, le Tunisien est encore à la recherche de l’homme ou de la femme à élire en tant que président. Et aujourd’hui, il ne faut pas que cela déçoive encore. D’ailleurs, chez Afek Tounes, quel que soit le candidat que nous soutiendrons, nous adopterons une démarche de révision de plusieurs sujets ».
« Il est important de parler de l’avenir du pays »
En outre, « il est important de parler de l’avenir du pays sur la question de la décentralisation. Comment faire les conseils régionaux? On est porté sur le dialogue comme on l’a toujours fait », poursuit-il.
Evoquant la question du bilan, huit ans après le 14 janvier. Yassine Brahim indique : « Ce qui a manqué vraiment en Tunisie, c’est un leadership économique. Il faut un chef du gouvernement qui comprenne l’économie. Qui sache ce que sont les contraintes administratives, le digital. Enfin, qui sache qu’un investisseur peut s’enfuir s’il attend un an pour créer une usine. »
En somme, « ce pays peut être secoué, il suffit juste de leaders qui permettent de le faire. Car, le potentiel dans ce pays est bien présent », conclut-il.